High Maintenance in Toulouse

25 June 2009

Dernière minute : des places à gagner pour les Siestes



Bonne nouvelle ! Nous vous proposions dans notre post précédent de vous offrir 5 places à moitié prix pour la première des soirées payantes des Siestes, c'est-à-dire celle de ce soir. Eh ! bien, sachez tout d'abord qu'il nous en reste encore pour les retardataires, mais apprenez aussi que nous y ajoutons aujourd'hui 3 entrées gratuites ! Alors, précipitez-vous : les premiers arrivés seront les premiers servis... Ça se passe toujours ici, soit par mail à l'adresse suivante dalecooperathighmaintenance@gmail.com ou bien à celle-ci highmaintenancetlse@gmail.com, soit en comment. A vous de voir.

Quoi qu'il en soit, ne manquez pas de venir rêver et danser dans ce lieu original investi par les Siestes, les Ateliers du Théâtre Garonne, dans lesquels vous n'aurez sans doute plus jamais l'occasion de remettre les pieds, puisqu'ils sont habituellement réservés aux répétitions. Alors, je sais : tout le monde a les yeux braqués sur la How To Kill "La Mouv'" Party, mais il n'y a pas mieux en pré-soirée que de passer aux Siestes. Ça commence dès 20h et ça finit à 1h ; à mon sens, vous ne manquerez donc rien de ce qui est intéressant au Ramier...

Au programme, la data music du légendaire Alva Noto, dont les lives fusionnent à merveille expérimentation sonore et visuelle, les subtiles projections vidéo de David Coste (Projection Annexia), le "headbanging" des Toulousains Suicide Club qui ont pour héros l'inénarrable Mr Oizo, pas moins que lui, et l'électro gonflée de testostérones - en mode Crookers, The Bloody Beetroots ou Vitalic - de Fukkk Offf ! Bref, après cet échauffement, vous serez prêts à vous jeter dans le bouillon de La Mouv' Party...



20 June 2009

Les Siestes Electroniques 2009



Quand vient le début des grandes vacances, que la chaleur devient étouffante, que Toulouse s'est vidée de tous ses étudiants (et étudiantes) et que la déprime menace, une seule chose peut nous maintenir la tête hors de l'eau : l'idée de pouvoir passer quelques après-midi allongé dans l'herbe, bercé par la musique des artistes programmés dans le cadre du festival Les Siestes Electroniques. C'est d'ailleurs ce concept original qui fait tout le charme du festival toulousain, salué par les Fluokids il y a peu comme un des festivals estivaux les plus excitants (lire ici). Alors, à moins d'une semaine du festival, quoi de mieux pour vous donner envie de découvrir ou de redécouvrir cet événement que d'interviewer Samuel, un de ses fondateurs ?

HMiT : Bonjour à toi, Samuel. Est-ce que, pour commencer cette interview, tu pourrais nous expliquer quelle est ta fonction au sein des Siestes ? Peux-tu également présenter à nos lecteurs l'équipe des Siestes ?
Je suis l'un des fondateurs du festival et assure jusqu'à présent la fonction de programmateur musical. L'équipe permanente des Siestes se compose de Guillaume et de moi, mais l'association qui porte le festival depuis le début se compose d'une vingtaine de membres et de quelques correspondants à l'étranger.

HMiT : Je suppose que pendant toute la durée du festival l'équipe reçoit le renfort de nombreux bénévoles. Combien sont-ils cette année ? Quel est leur rôle ?
Les bénévoles, comme les stagiaires et les adhérents de notre association, représentent le véritable moteur de notre activité ! Notre activité ne peut tout simplement pas s'entendre sans eux ! Pendant le festival, c'est ainsi une bonne cinquantaine de personnes qui s'activent pour transporter les artistes, parfois leur faire visiter la ville, monter/démonter le son, orienter le public, distribuer nos flyers, servir au bar, vendre nos T-shirts, ou encore nettoyer les sites de manifestation.

HMiT : C'est déjà la huitième édition du festival, mais il n'est pas inutile, me semble-t-il, de présenter le festival, de montrer quelle est sa spécificité.
Je vais tout simplement renvoyer à notre présentation "officielle", que voici : "Les Siestes Electroniques essaient, année après année, de susciter la curiosité de ses spectateurs et de continuer à représenter un évènement à part, festif, agréable, simple et ouvert autant qu’intransigeant. Concerts exceptionnels, soirée club et après-midi musicale gratuite, offrent ainsi autant d’écrins au meilleur des musiques actuelles. La programmation y est riche, parfois exubérante, toujours pétillante et ose sans complexe le grand écart des genres, un crossing-over inédit des périodes et des familles musicales."

HMiT : Qu'est-ce qui a changé depuis huit ans ?
Une nouvelle génération est arrivée, la guitare est passée de fétiche à ringarde, pour finalement devenir branchée ; les contrôleurs sont devenus de plus en plus tactiles et intuitifs ; la MPC n'a cessé d'être là où il fallait ; Serato a bouleversé le Djing. Tout est devenu 2.0, même la French Touch ! La presse, y compris musicale, est en crise. On a fait des bides et vécu des succès d'anthologie. Il a fait beau, il a plu et on a bien ri. L'association s'est renouvelée et le festival a perduré :)

HMiT : Quelles sont les nouveautés de cette année ?
On a ajouté cette année pas mal d'extras aux concerts en bonne et due forme (expositions au Lieu Commun et à GHP, Salon de lecture aux Abattoirs, Ateliers musicaux pour les enfants et les plus grands, etc.). Mais, surtout, je crois que ce sont nos soirées hybrides aux Ateliers du Théâtre Garonne qui représentent la plus grande nouveauté. On avait envie de quelque chose d'un peu étrange en terme de format, entre le concert et la soirée club, entre chien et loup... Les Ateliers du Théâtre Garonne nous en offrent la possibilité : le lieu est chouette, tout en vieille brique, il y a une cour pour boire et fumer et 2 salles pour 2 ambiances ;) Du coup, on a aussi mélanger les genres et les esthétiques et on se retrouve à faire le grand écart parfois, mais ça nous excite terriblement. Nous aimons être surpris ! Nous sommes également devenus une manifestation eco-responsable (c'est-à-dire qui fait son bilan énergétique) mais bon, ça, à la rigueur, ça n'a pas grand chose à voir avec la musique... ;)

HMiT : Peux-tu nous parler de ton travail de programmation ? Comment l'envisages-tu ? Essaies-tu de suivre une ligne directrice qui oriente tes choix d'artistes d'une manière différente chaque année ? Et qu'en est-il plus particulièrement de cette édition 2009 ?
Il est assez difficile d'expliquer ça en quelques mots, mais, si on schématise mon travail, il consiste en 3 points :
- animer les réflexions de l'asso. quant au contenu du festival, c'est-à-dire inciter tous les adhérents à participer sur notre forum à un sujet de discussion spécifique où chacun peut partager ses avis et coups de cœur.
- essayer d'écouter et de voir un maximum de groupes, se tenir au courant, lire la presse, les blogs, sentir l'air du temps en un certain sens.
- se construire un réseau international pour être au courant de ce qui buzze à NYC, Berlin ou Tokyo, parce que, bien entendu, on n'a pas assez d'argent pour parcourir le monde en permanence ! Donc, autant avoir des relais de confiance sur place.
Après, il s'agit de faire un grand pot-pourri à partir des propositions de chacun et de sentir les choses. La formulation est volontairement vague parce que, au final, tout cela est très subjectif et Les Siestes Electroniques n'ont jamais eu la prétention de représenter un panorama des musiques actuelles, ni même électroniques. Nos choix sont donc arbitraires, pas vraiment rationnels, bref subjectifs. Ainsi il n'y a pas vraiment de ligne directrice non plus. Les deux dernières années ont été un peu plus teintées pop/rock, cette année nous revenons à une formule plus electro. On a fait plus d'instrumental aussi par le passé et rien ne dit que l'année prochaine on n'ait pas des musiques du monde : pourquoi pas ?

HMiT : Je sais que Les Siestes, ce n'est pas seulement un festival. Peux-tu nous en dire plus sur vos autres activités ? Je pense notamment au réseau de festivals auquel vous appartenez : peux-tu nous expliquer ses objectifs ?
Ah ! là aussi, ça peut être long comme réponse. Je vais essayer d'être rapide. Les Siestes Electroniques tâchent en effet de sortir du cadre strictement festivalier et organisent ainsi des concerts à l'année à Toulouse. On essaie alors de retrouver ce qui fait toute la richesse des Siestes et nos évènements à l'année sont ainsi parfois expérimentaux, club, très calmes, plutôt pop, ou plutôt hip-hop. Bref, ça change tout le temps et nous ne saurions trop vous conseiller de regarder régulièrement nos sites ou de vous abonner à notre newsletter, notre fil RSS ou autre groupe Facebook.
Pour ce qui est des réseaux, nous appartenons à 3 networks différents :
- ICAS, qui réunit plus de 20 festivals en Europe et dans le monde (Mutek, Club Transmediale, FutureSonic…).
- Le réseau Musiques Nouvelles en plein-air que nous venons de créer avec Aires Libres (Marseille) et Sous la Plage (Paris), avec qui nous partageons non seulement un concept commun mais aussi des valeurs et des artistes.
- Et enfin nous participons à la programmation collégiale du festival Musiques Volantes dont la 14ème édition se tiendra du 5 au 10 novembre, à Metz.

HMiT : Vous avez récemment mis en ligne un site sur netvibes. Parle-nous de votre présence sur le net. Que vous apportent spécifiquement votre plateforme internet, votre FB, votre myspace, votre Twitter, etc. ?
On a récemment communiqué sur notre univers Netvibes effectivement, mais la page existe depuis un petit moment déjà. Nous l'avons créée dès qu'il a été possible de mettre en ligne un univers pour les particuliers, en fait. J'attendais cette option avec impatience, car c'est un outil épatant pour partager du savoir ! Bref, cette précision apportée, nous sommes effectivement très présents sur le net et déclinons quasi systématiquement notre activité sur toutes les plateformes qui naissent : Myspace, Facebook, Twitter (même si j'ai mis du temps à m'y mettre) mais aussi Last.fm, Fairtilizer, Virb, ou encore Dailymotion. On a même eu un avatar Google 3D avant que le service ne ferme. Je crois qu'en fait il n'y a que sur Second Life que nous ne soyons pas représentés !
Pour moi, chaque plateforme est l'occasion, d'une part, de faire parler de nous, bien évidemment, mais aussi de dialoguer avec des spectateurs actifs, ces fameux 10% qui postent des comments, alimentent les forums de discussion, etc. Un certain nombre de bénévoles et de futurs adhérents sont en fait des connaissances virtuelles qui sont devenues réelles. Une partie de ces 10% avec lesquels nous échangeons franchit donc régulièrement le pas du virtuel au réel et c'est dans ce cas que le net devient véritablement génial.

HMiT : Pour prolonger cette réflexion sur le rôle d'internet dans la musique actuelle et sa promotion, je voudrais te demander ce que tu penses de la culture blogging.
Je suis fan ! J'y ai même été totalement accro il y a 2 ans (je regardais les charts Hypem deux fois par jour) et puis j'en suis un peu revenu car il n'était tout simplement pas possible de suivre le rythme infernal qu'impose le suivi d'une quarantaine, voire une cinquantaine, de blogs qui postent quasiment tous les jours... Aujourd'hui, j'aimerais un rythme moins soutenu mais des posts plus longs, plus fouillés. Cela dit, c'est peut-être tout simplement parce que je vieillis !

HMiT : Mais revenons-en à des enjeux locaux, si tu veux bien. Quelle est ta vision de la scène club toulousaine et quels sont selon toi les artistes émergents dont on risque d'entendre parler dans les prochains mois ?
La question piège ! Je crois que Bandit est plutôt bien parti et on croit fort en Suicide Club, bien entendu. Mondkopf, qui n'est plus Toulousain, commence à bien percer également ; Dahut est prometteur ; j'attends aussi les nouvelles prods d'Egon avec impatience... Mais, franchement, je ne suis pas Madame Irma et encore une fois ma vision de la chose n'est pas exhaustive mais parcellaire, donc ça me gène un peu de me prononcer... Surtout, notre intérêt pour la scène locale va au-delà du dancefloor : on aime ainsi Moabi, Cats on Trees, Priorpi et pleins d'autres. Après, si je devais qualifier la scène toulousaine de manière générale, je crois que je serais bien en peine... Il faut être honnête : Toulouse n'a pas (encore) donné naissance à une mouvance ou à des sonorités particulières, singulières.

HMiT : Avant de finir, j'aimerais te poser une question polémique. La situation des associations culturelles est de plus en plus délicate au niveau national. Qu'en est-il à Toulouse ? Et, de votre côté, est-ce qu'on peut dire que vous êtes également touchés ? J'imagine que la mairie est votre partenaire principal. Cela change-t-il la donne de travailler avec une mairie de gauche ?
Je n'aime pas trop m'étendre sur ces problèmes bassement financiers. Mais, tu as raison, l'argent est le nerf de la guerre et, dans notre cas, notre action est tout simplement inenvisageable sans subvention (d'une part, du fait de la gratuité, mais aussi parce que nous prenons de gros risques en invitant des artistes étrangers qui, parfois, n'ont jamais joué à Toulouse). Du coup, effectivement, la situation est un peu compliquée en ce moment. L'État se désengage, les autres collectivités ont du mal à prendre le relais et notre projet n'est pas toujours non plus très bien compris de tous. Tous nos élus ne comprennent en effet pas forcément très bien ce que nous faisons exactement.
Cela dit, nous sommes tout de même soutenus (sinon nous ne serions plus là...), et notamment par la Mairie effectivement, et le fait de travailler avec une nouvelle équipe municipale, de ce point de vue, a été bénéfique. Après, pour ce qui est de savoir si cela tient au fait qu'elle est de gauche, vu les affres de la gauche en ce moment, je ne saurais te dire...

HMiT : Enfin, si tu devais convaincre en une phrase nos lecteurs de répondre présents à l'événement, que leur dirais-tu ?
Les Siestes Electroniques représentent une occasion rare de découvrir de nouveaux artistes : vivez donc curieux !

Toutes les infos ici : http://www.les-siestes-electroniques.com.
Cliquez ici pour l'event Facebook.


HMiT Specials !

Pour l'occasion, Benoît de DGA Fäu nous offre Sous Acides Club des Toulousains de Suicide Club, un titre phare du label, overbloggé depuis le début de l'année ! Mais rassurez-vous : pas de redites sur notre blog ; vous avez ici droit à un remix spécial HMiT de ce track, de la main de Fukkk Offf, qui d'ailleurs se produira lors de la première soirée des Siestes, le jeudi 25 juin aux Ateliers du Théâtre Garonne. Et, avant de vous laisser, je préciserai pour la rime et uniquement pour elle que c'est un artiste de Hambourg qui envoie du lourd... Mais écoutez plutôt :

Suicide Club - Sous Acides Club (Fukkk Offf Remix) (DGA Fäu / Topplers) [click to download]



Seconde faveur que nous vous réservons : nous offrons 5 places à demi-tarif pour cette fameuse Soirée 01 (celle du jeudi) des Siestes, avec Alva Noto, Projection Annexia - David Coste, Suicide Club et Fukkk Offf, donc. Pour bénéficier de cette réduction, envoyez-nous un mail ici : dalecooperathighmaintenance@gmail.com ou là, si vous préférez avoir à faire à la fatale Rouge Baiser : highmaintenancetlse@gmail.com. Autre méthode possible, préférable même : laissez-nous un comment. Les 5 premiers seront recompensés ! En-tête du message : Siestes - Soirée 01. Faites vos jeux !


18 June 2009

Inéluctable



Merci Nikki pour ce dernier post admirable (parmi tant d'autres) ! Merci de me faire percevoir, avec un peu plus de profondeur à chaque fois, l'essence même de tout ce qui à mon sens est véritablement DISCO. Mouvement faussement associé aux paillettes et à la légerté alors  qu'il résume finalement tous ces sentiments humains faits d'envie, d'énergie, de rêve, de désespoir, de profonde tristesse... ces sentiments si paradoxaux.   L'inéluctable, comme tu le dis si bien, c'est pour toujours mais c'est fini. Le tragique ajouterai-je même, avant que ça commence on sait déjà comment ça va finir. On ne peut rien contre le temps, en effet. Pire, le seul pouvoir que l'on a sur lui joue à notre désavantage. Nous ne pouvons nous élancer à corps perdu sur cette basse si alléchante sans entendre, sans percevoir toutes ces sonorités qui désarment notre envie et notre bonheur d'un instant, sans entendre cette voix pleine de désespoir qui nous rappelle à l'ordre : "il n'est pas de frisson sans douloureux regret". 

Ne pas percevoir le paradoxe de ce mouvement disco, c'est un peu comme ne pas écouter la face b de cet Ep dont tu parlais (Living without Your Love), c'est ne pas avoir l'audace de se confronter à la profondeur de l'existence. 

Voilà ce que j'écoute agenouillée une clope à la bouche pour désespérer tranquillement : 

17 June 2009

Dolce vita



On redoutait ce moment, celui où le diabolique label DFA déterrerait le cadavre de l’italo-disco. Attention, hein, pas celle des années 1970, Alexander Robotnik et tutti quanti, non, on veut parler de sa version marchandisée, plus tardive, produite par les usines à tubes de Rimini : celle en toc, celle pour de rire, celle des sentiments cellophanés des eighties, des amourettes cheap en Vespa, lorsque des adolescentes pas encore berlusconisées mâchouillaient des malabars goût pêche pour tromper leurs premiers élans du coeur. Walter Jones se charge admirablement de la sale besogne, il nous jette à la figure toutes les Valerie Dore de notre jeunesse difficile, le salaud. I Will Keep On Loving You, je continuerai de t'aimer : on ne comprend que trop bien l’inéluctabilité de la situation, c’est pour toujours mais c’est fini, une promesse d’éternité pour bloquer le sablier, mais tous les sédiments de la plage de nos adieux n'y suffiront pas. Les synthés estampillés P Lion ont beau faire durer l’instant, le dilater, l’étirer, repasser la séquence de nos émois en boucles ralenties, on ne peut rien contre le temps, contre le départ fatal, contre les voyages linguistiques d’un seul été.

On retourne la galette, le second morceau s'intitule Living Without Your Love. La vérité se situe souvent en face B, celle que l'on ne veut pas écouter.

16 June 2009

Dale est sur les nerfs



... et ce n'est certainement pas ce doux regard qui l'apaisera, car il est tard, déjà, et il bosse demain à 8h30. Le temps, une fois encore, lui a échappé. La journée a passé - sans lui. Alors, pas de commentaires, ou presque, sur les morceaux qui suivent.

Pour commencer, un Kazey & Bulldog (vous savez comme nous les aimons), remixé par French Fries du label CleckCleckBoom. C'est For Da Real G's, et ça envoie sévère. C'est très certainement un peu trop grandiloquent, mais c'est d'une telle efficacité qu'on pardonne cette succession de clichés sonores, gimmicks vocaux racoleurs ("Gangster" répété à l'envi), cors de chasse qu'on croirait tout droit sortis du jugement dernier et bruitages de revolvers reloadés toutes les 3 secondes en mode "shoot'em up" ! Pas étonnant que ça plaise à Don Rimini, qui le joue dans tous ses sets ces derniers temps. C'était même sans doute le climax de sa prestation au Pink il y a peu lors de la HTKTP 4. Ecoute ça !


Kazey & Bulldog - For Da Real G's (French Fries Remix) [click to download]


En second et dernier lieu, un track qui n'a vraiment rien à voir, et qui ne devrait certainement pas être rapproché du précédent. Mais, je vous le disais, Dale est énervé et se permet donc tout (et n'importe quoi) ! Voici donc un morceau tiré du dernier maxi de The Whitest Boy Alive, remixé par Morgan Geist. C'est très beau, c'est très fin, c'est excessivement bien produit, c'est disco, c'est Detroit et c'est donc tout le contraire du track précédent, comme je vous l'annonçais...

The Whitest Boy Alive - 1517 (Morgan Geist Remix) (Asound/Bubbles) [click to download]


Achat
ici sur Juno.

13 June 2009

La basse est éternelle, c'est le coeur qui bat



Au moment où la scène dubstep s'infiltre au sein de l'ensemble des courants musicaux actuels, y compris la pop mainstream, elle se doit d'affronter les tensions inhérentes à tout mouvement dont l'audience est croissante. De fait le courant est soumis à des dynamiques centrifuges qui menacent son unité et le soumettent à des risques d'implosion et d'éclatement de plus en plus prégnants. Si le dubstep, émergeant au début des années 2000 sur les cendres du uk garage, avec des producteurs comme Horsepower Productions ou El-B, n'est au départ qu'une confédération de genres hétéroclites, la scène trouve tout de même vers 2003-2004 une identité sonore affirmée ou à tout le moins une affinité musicale partagée par l'ensemble de ses acteurs , identité que cimentent des médias spécifiques (la radio pirate londonienne Rinse Fm), des soirées dédiées au genre en devenir (Fwd) et des labels militants (Tempa, Hyperdub, Hot Flush, Deep Medi). Constitué avant tout d'un tempo halfstep promu par Digital Myztikz, calé sur le dub, et des tricks de production issus de la jungle, le genre célèbre essentiellement la continuité de la culture breakbeat hardcore anglaise qui, après l'exctasy, serait massivement retournée au spliff. De plus, l'élément coagulateur essentiel réside en la volonté de l'ensemble des tracks de privilégier l'abstraction musicale face au commentaire social hyperréaliste promu par le grime, cousin germain du dubstep, avec lequel il partage la même parenté uk garage. L'emphase est donc mise sur les sons de basses enveloppants censés projeter l'auditeur hors du monde, quand le grime met avant tout en scène le mc, chambre d'écho des existences prolétarisées ou vecteur d'un ego trip désolant, la musique faisant surtout tapisserie. Mais comment demeurer sur cette position isolationniste lorsque l'on devient de plus en plus populaire ? Condamnée à évoluer musicalement à mesure qu'elle grossit, la scène s'ouvre et s'hybride au risque de perdre sa cohésion interne, d'autant que les directions choisies sont multiples et souvent opposées. Petite revue des dynamiques en présence qui peuvent bien sûr se superposer et fonctionner selon le principe de la fertilisation croisée...

Le canal historique, gardien de l'orthodoxie dubstep, regroupe les acteurs pionners de la scène à l'instar de Skream, Benga, Mala ou Pinch. Bien que ne s'interdisant pas l'innovation, loin de là, la majorité de leurs productions respecte les canons du genre, circa 2003-2004 : tempo halfstep, basses dub, références dread, nappes atmosphériques.

Skream - Trapped In A Dark Bubble
(Extrait de Tectonic Plates Vol.2 (Tectonic / 2009) en vente ici)

Les partisans de l'axe Londres-Berlin : l'environnement sonore de plus en plus abstrait du dubstep trouve, à partir de 2004-2005, un écho favorable chez les fans de techno minimale allemande (version Basic Channel) qui, en retour, influencent les producteurs dubstep dont le son s'oriente vers des rythmiques marquées 4/4. Les tracks de Shackleton, Appleblim ou Ramadanman exemplarifient parfaitement cette tendance lourde. Si le résultat s'avère parfois intéressant, c'est au prix d'un abandon progressif de tous les éléments hardcore qui reliaient le dubstep à la scène underground anglaise (samples vocaux cheesy, références dread et jungle, rugosité des breakbeats, sons rave), auxquels se substitue un son plus clinique, plus lisse, plus en phase avec la tradition techno continentale.

Appleblim & Ramadanman - Sous Le Sable (Aus Music / 2009)

D'une certaine manière, on constate le même phénomène avec les chantres de la gentrification représentés par Martyn, 2562 et toute une cohorte de suiveurs. Souvent issus de mouvements musicaux sur le déclin (deep house ou broken beat), les acteurs de l'embourgeoisement du genre opérent la même purge des éléments hardcore et tentent d'inscrire le mouvement dans la filiation Detroit en proposant une succession d'éléments soul censés légitimer leur profondeur musicale (références jazzy, nappes mélancoliques, cordes, samples vocaux conscious, breaks proprets). Là encore le résultat peut s'avérer tout à fait entousiasmant mais on mesure trop à quel point c'est aussi une tentative de trentenaires pour intégrer la playlist de Gilles Peterson.

Martyn - Far Away (Extrait de Great Lenghts (3024 / 2009) en vente ici)

Les revivalistes uk garage quant à eux ne jurent que par la rythmique 2step et nous replongent à la fin des années 1990 à coup de divas samplées mimant le plaisir charnel ou la déception amoureuse. En ce sens, ils produisent un son nettement plus funky et dynamique, à l'instar des réalisations de Sully, Silkie ou TRG, l'un des tout meilleurs producteurs en activité.

Sully - Duke St Dub (Mata-Syn / 2009)

De la même façon, le breakstep, présent dès le départ du mouvement, s'organise essentiellement autour d'une rythmique plus soutenue sur laquelle divaguent des éléments ambiants. Le résultat sonne la plupart du temps comme de la jungle passée en 33t si l'on en juge par les productions de Search & Destroy, Reso ou Dubchild.

Search & Destroy - Day Break (Destructive / 2009)

Les w****y boys (le terme wonky étant massivement rejeté par ses acteurs pour qualifier le sous genre) tentent de détourner le dubstep de son essence fonctionnaliste, en clair de cassser sa matrice rythmique, en y intégrant des éléments plus hip hop, grime et electronica. Souvent produit par des acteurs situés en périphérie de la scène comme Starkey, Zomby, Jaimie Vex'd ou Joker, le son w***y jouit d'une influence grandissante à la fois à l'intérieur et à l'extérieur du mouvement.

Starkey - Miracles (Jamie Vex'd remix) (Planet Mu / 2009)

Les propagandistes de la basse wobble incarnent le dubstep tout entier aux yeux des novices tant ceux-ci noyautent aujourd'hui le dancefloor à coup de bangers. Basé sur un pilonnage continu d'infrabasses au service d'un tempo accéléré, le wobble reflète essentiellement les préoccupations masturbatoires de producteurs à la juvénilité virile tels Caspa, Rusko ou DZ. Renversant la proposition abstraite initiale du dubstep, le son insiste avant tout sur la physicalité club, parfois avec jouissance, mais on a toujours quand même préféré l'amour à plusieurs. Son efficacité apparente lui permet d'intégrer progressivement la sphère ghetto bass mondiale malgré un sérieux déficit de créativité et des morceaux trop souvent restés bloqués au stade anal.

Caspa - Rat-a-Tat Tat (Extrait de Everybody's Talking Nobody's Listening (Fabric / 2009) en vente ici)

Enfin les avant gardistes proposent de faire fructifier l'héritage de la scène en respectant les fondamentaux, tout en proposant un futur au genre à coup d'emprunts extérieurs et d'hybridations avec d'autres courants. Beaucoup font émerger un son post-Burial qui sonne comme de l'electronica à l'instar de Spatial ou Mount Kimbie. Des producteurs clés tels que Kode 9 ou Dusk & Blackdown explorent également de nouvelles pistes (funky house, banghra, dancehall), tout en se référant à l'identité sonore initiale. Tous partagent la préoccupation de renouveler le genre, de l'ouvrir, tout en évitant de le voir se dissoudre dans d'autres. En clair, ils demeurent les garants, à l'instar du canal historique, de l'unité du mouvement et tant que la basse est là, l'espoir d'un dubstep flamboyant peut demeurer.

Spatial - 90113 (Infrasonics / 2009)

Kode 9 - Black Sun (Hyperdub / 2009)


12 June 2009

Tough choice



Ce samedi il sera bien difficile de faire un choix. D'un côté, il y a Leonard de Leonard, Humanleft et Papillon au Pink, de l'autre Difuzion Krew et Bandit au 31. Nous les avons déjà tous présentés à plusieurs reprises aussi ne m'étendrai-je pas sur leur compte. Pour résumer la situation vous avez le choix entre bouncer à mort et bouncer à mort. Humm, que faire ? A mon avis il ne vous reste qu'à mettre en oeuvre la solution chimérique ambitionnée par Dale Cooper pour ce samedi, à savoir faire les deux soirées. Si vous retenez cette option, passez d'abord au 31, la soirée commençant et finissant plus tôt. Puis vers 1H ou 2H du mat direction le Pink histoire de vous faire achever par des mecs qui, il n'y a pas si longtemps, retournaient régulièrement l'Ambassade.



10 June 2009

P.E.A.S.H - La Féerie Dansante des Sirènes



Une fois n'est pas coutume, voilà à nouveau un mix. Cela n'est pas dans nos habitudes de publier des mixes de manière si rapprochée, mais comment aller contre le hasard de ce qu'on nous envoie, surtout quand c'est de qualité ?

C'est donc avec plaisir que nous postons le dernier essai des P.E.A.S.H, qui ont souhaité l'offrir aux lecteurs de High Maintenance in Toulouse. Cette Féerie Dansante des Sirènes commence en douceur, avec la berceuse Tiergarten et l'Ouverture des Daft Punk, présent sur l'album Daft Club. Ensuite, la tape témoigne de l'orientation techno qu'ont pris Sushi et Peachy, mêlant influences old school du genre (Slam, Mark Broom), blockbusters (Dubfire & Oliver Huntemann), jeunes émules de ces anciens maîtres (Julian Jeweil) et tendances plus actuelles (Brodinski, Noob, Jokers Of The Scene). Enfin, quelques résurgences fidget percent ici ou là (Oils des French Fries). Personnellement, j'aime beaucoup le remix de Let's Go Juno de Rejected et, en fin de parcours, Afreaka, de Solo, entendu tout d'abord sur Fluo Kids, si ma mémoire ne me trahit pas.

Et vous ? Croqueriez-vous cette Sirène plutôt par la tête ou par le bout de la queue ?

(le mix en 320 Kbits/s ici)

Playlist :
1 – Rufus Wainwright / Tiergarten (Supermayer Remix)
2 – Daft Punk / Ouverture
3 – Dubfire & Oliver Huntemann / Dios
4 – Dance Area / AA 24.7 (Noob Remix)
5 – Technasia / Oxide (Remix 2)
6 – Brodinski / Oblivion (Noob Remix)
7 – André Winter / Trauma
8 – Julian Jeweil / Bubble
9 – Luomo / Tessio (Spektre Remix)
10 – Format B / Boing 030
11 – Mark Broom / Black Russian
12 – Slam / Ghost Song (Joris Voorn Remix
13 – Rejected / Let’s go Juno (District One Remix)
14 – Brodinski / Goldigger
15 – Dubbel Dutch / Infinite Decimal
16 – The Brash / H muet (Jokers Of The Scene Remix)
17 – Twocker / Chopper (Dopamine Remix)
18 – French Fries / Oils
19 – Solo / Afreaka
20 – McLoyd / Tembisa Funk (Jokers Of The Scene Remix)

Archives : nos précédents articles sur les P.E.A.S.H ---> La Peash interview part 1 & 2.

08 June 2009

Newcomer in Toulouse : La Mate



La DropBox, ça a du bon. On se dit parfois : "Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir écouter aujourd'hui ?" Marre d'arpenter le web et ses mêmes sempiternels blogs. Alors, on ouvre sa boîte mail et on est tout heureux d'y trouver un nouveau message intitulé "Dropped track". Ah ! enfin, du nouveau ! Souvent, on est déçu ("mais c'est quoi, ce truc ?"), mais, parfois, on a de bonnes surprises, comme dans le cas qui nous occupe.

La Mate est un jeune toulousain de 20 ans, étudiant à Paul Sab', qui fait de la musique dans son coin, tout seul, comme un grand. Il a débuté la production il y a quelques mois et commence à sortir quelques mixes, comme ce HMiT Minimix qu'il nous a envoyé. Le milieu des soirées toulousain étant ce qu'il est, il n'a jamais pu sortir de sa chambre pour dévoiler au grand jour ses qualités, qui, à en croire ce mix, ne sont pourtant pas des moindres. Ça commence très fort : le titre Around, qui est bâti autour d'un très beau classique de deep house du milieu des 90', du producteur de Bristol Julien Bashmore est élégamment enchaîné à l'élégiaque Good To Be Here de Trevor Loveys. Ensuite, on prend un virage nettement plus vé-ner et claustrophobique, avec Haarlem des Renaissance Man, "un truc qui fait tidoutidou, genre bruit de ressort rouillé avec du chorus", selon les mots de La Mate lui-même, et surtout avec 69, de Harvey McKay, auquel fait étrangement penser la tuerie Hot Knives de Slam. La ressemblance n'a cependant rien de surprenant, puisque l'un et l'autre de ces artistes font partie de la même écurie prestigieuse, le label Soma (il faut tout de même signaler que Hot Knives est sorti sur Paragraph). Après ce climax, La Mate, habilement, calme le jeu, avec quelques morceaux assez ludiques, comme No Turning Back de Elite Force, remixé par Mowgli et SOLO. La pression remonte sur la fin, avant le final nostalgique, un refix du morceau Enjoy The Silence de Depeche Mode.

Comme vous pouvez le voir, il y a déjà là-dedans une certaine maîtrise de la progression et un goût affirmé qui augure du meilleur. On suivra La Mate de près. Si vous aimez et que vous voulez lui donner un coup de pouce, passez par nous. Nous nous ferons un plaisir de vous mettre en relation avec lui. Le jeune homme n'a en effet pas même de myspace !

J'allais vous quitter sans même poster le mix (!) et sans vous en divulguer la playlist ! Erreur que je répare sur le champ, car voici tout de suite l'un et l'autre :

Nicone - Una Rosa (Stil Vor Talent)
Julio Bashmore - Around (Non signé)
Trevor Loveys - Good To Be Here (Loungin' Recordings)
Renaissance Man - Haarlem (Dubsided)
Harvey Mc Kay - 69 (Soma Quality Rec)
MIDI - Particle Of God (Basilic Records)
Stimming - Una Pena (Solomun Dub Mix) (Diynamic Music)
Elite Force - No Turning Back (Mowgli & Solo (UK) Remix) (U&A Recordings)
Patlac - Cedar (Do Easy Records)
Cedar x Enjoy The Silence (Refix)

Surprise : un des tracks de la playlist à télécharger ici.

04 June 2009

Interview exclusive des Stereo Heroes


Photo : myspace des Stereo Heroes

... où on apprend que Leonard de Leonard n'est pas si fou qu'il n'y paraît (ou du moins l'est moins que les Stereo) !

Voici l'interview que les Stereo Heroes, de retour de leur tournée aux Etats-Unis, nous ont accordée. Je vous la livre sans plus attendre, puisque nous vous les avons déjà présentés ici même il y a peu.

HMiT : Bonjour à vous. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Bonjour, nous sommes Fabrice et Sébastien et nous avons 26 et 29 ans.

HMiT : De quelle ville venez-vous ? Quelle place y tient la scène club ?
Les villes d'où on vient n'ont pas de scène club. Mais désormais nous habitons Marseille... qui n'en a pas non plus ! Le public est partagé entre la house ultra commerciale et la scène world. Quelques personnes se risquent à tenter des choses nouvelles, beaucoup échouent mais on a quand même droit à quelques soirées sympa chaque année, et... on a le soleil !

HMiT : Votre nom fait-il référence à la radio FM ? Si oui, quels rapports entretenez-vous avec elle ?
Rien à voir avec la radio FM. Le nom est une façon de revendiquer un certain amour pour les comic books, le délire super héros et tout ça. Mais on adore la radio et on avait même une émission sur Avignon avant l'ère Stereo Heroes. C'est un des derniers médias qui peut rester intéressant : tu peux jouer tout ce que tu veux sur les radios libres.

HMiT : Votre musique est survitaminée, très compressée et évidemment calibrée pour les clubs. Quelle importance attribuez-vous à la culture club ?
Le club, c'est là que vont les gens pour se décharger de leur semaine, faire de nouvelles rencontres, se défouler. Notre musique sert à ça, les faire transpirer, les aider à éliminer le stress. Mais elle n'est pas que ça non plus : on aime faire des choses très diversifiées et pas forcément toujours calibrées club, même si on n'oublie jamais vraiment le dancefloor.


HMiT : Parlez-nous de vos références, aussi bien du côté des musiques électroniques qu'ailleurs.
Ça ne va pas être facile ! On écoute aussi bien AC/DC que Company Flow, de la chipmusic ou de la drum, de la techno de Détroit, de la variet, du rock français. On est vraiment très ouverts à tout ce qui se fait, selon l'humeur. On n'écoute pas tellement de musique électronique en vérité, ou alors du hip hop, dans la voiture.

HMiT : Qu'est-ce qui vous plaît dans ce qui se fait actuellement ? Quelle tendance au contraire vous semble inepte ?
On aime bien toute la scène fidget house, même si tout commence à se ressembler au niveau des sonorités. On aime de plus en plus le dubstep aussi : ce son rend fou. Et bien sûr, tout le courant maximal electro/techno, les trucs qui remuent.

Le courant minimal, en revanche, nous paraît vraiment inutile. Nous pouvons comprendre que des gens aiment ça, mais nous, en tant que fêtards, un set de minimale, ça nous donne envie de mourir sur place...

HMiT : Quelle est votre manière de travailler en studio ? Produisez-vous uniquement à l'aide de logiciels ou bien y a-t-il une part d'analogique dans ce que vous faites ? Avez-vous un ingé son pour le mastering ?
Tout est 100% homemade, fait sur un macintosh avec uniquement des logiciels qu'on trouve dans le commerce... Rien d'exceptionnel ou de secret.

HMiT : Comment décririez-vous le Boom Slang EP ?
C'est un super melting pot de tout ce qu'on aime faire. Il y a des tracks plutôt house dancefloor, des tracks un peu plus fidget, ou encore deux morceaux avec nos MCs Américains (Teen Wolf & Little Prince). Je crois que ça résume bien notre son et nos deux facettes, electro et hip hop. Et les remixes sont terribles, celui de RAYFLASH particulièrement, qui est un énorme banger.

HMiT : Parlez-nous de votre patron, Leonard de Leonard. Il est un peu fou, non (rires) ? Comment se passe le travail sur un label tel que Leonizer Records ?
Léonard ? Il est vachement sage, en fait, même s'il a ses phases de délire ! Je pense qu'on est largement plus fous que lui (à son grand désespoir). En tout cas, c'est un plaisir de tourner avec lui ; c'est un bon camarade de promenade. Et niveau boulot, ça se passe super bien, on est sur la même longueur d'ondes. Leonizer nous a fait confiance pour sa "première" release ; on est très contents de faire partie de cette famille.

HMiT : Quelle est votre playlist du moment ?
En fait, elle change tous les soirs. Hier, à Los Angeles, on a joué du Coldblank, Jokers of the Scene, Rusko, Edu-K, les Bloody Beetroots, Aerotronic, Keatch, Hot Pink Delorean...


HMiT : Pour finir, pourriez-vous nous dire quels sont vos projets ?
Tourner toujours plus, découvrir de nouveaux endroits, rencontrer des gens nouveaux ! Et, niveau production, il y a pas mal de remixes qui viennent, et surtout des originaux, notamment avec Spoek, qui est un MC exceptionnel. Enfin, continuer à faire danser les foules !

Merci à vous, les Stereo !

Bonus :
A propos de "faire danser les foules", je crois en effet qu'ils savent parfaitement comment s'y prendre, comme on peut en juger par le live qu'ils ont livré à San Francisco il y a deux semaines à peine (le samedi 23 mai) et qu'ils ont eu la gentillesse de nous offrir. Au programme, de la grandiloquence (l'intro, Cornelius des Bloody Beetroots et ses fameux "Oï ! oï !"), du hip hop à la sauce Disco Villains, de la Bmore (B. Rich), des tubes réarrangés à la saturation (le We are your friends de Justice dans sa version Coldblank Somos Tus Amigos Remix), de la "folkloric booty" - comme dirait l'ami La Kustom! (Oh La La Satan de Mustard Pimp remixé par les Stereo Heroes), et surtout de la distortion et de l'electro-rock, avec Beyond God & Elvis des From Monument to Masses (Felix Cartal Remix) ou encore Come Out & Play des Offspring (Stereo Heroes Remix). Bref, un beau programme pour qui a décidé de mettre la tête dans la machine à laver...


La playlist complète :
- Superman movie theme
- Lazy Rich - Big Fish (Sweet Cheat & OMG! Remix)
- Congorock - Runark (Jokers of the Scene Remix) / Congorock - Runark (His Majesty Andre Growl Remix)
- Redman - I hold the crown (Gigi Barocco Remix)
- Mr Oizo - Positif (Stereoheroes are animals USA edit)
- Dada Life - Happy Hands & Happy Feet (Phatzoo Remix)
- B.Rich - Ain't here to party feat. Whiskey Pete
- Guns & Roses - Welcome to the Jungle (DJ DLG Remix)
- Daft Punk - Rolling & Scratchin' (Satiskeatchen Remix)
- Blur - Song 2 (Edu-K Remix)
- Leon Jean Marie - Bring it on (Rusko Remix)
- Adam Bozzetto - Disco
- Project Bassline - Drop The Pressure (Jack Beats 'Rinsed Out Rave' Remix)
- Kelevra feat. Whiskey Pete - Jak Muzik (Aniki Remix)
- Stereoheroes - Washout (The toxic avenger dancefloooooooor Remix)
- Lil Flip - Game Over (Disco Villains Remix)
- Justice vs Simian - We are your friends (Coldblank Somos Tus Amigos Remix)
- Aerotronic - Berzerk
- The Bloody Beetroots - Cornelius (Mix Oï)
- Mustard Pimp - Oh La La Satan (Stereoheroes Remix)
- Designer Drugs - Zombies! (Hot Pink Delorean Thrillernight Remix)
- From Monument to Masses - Beyond God & Elvis (Felix Cartal Remix)
- Just a Band - To Hell with Gravity (Stereoheroes Remix)
- The Offspring - Come Out & Play (Stereoheroes Remix)

P.S.: leur dernier maxi, le Boom Slang EP (Leonizer Records / 2009) est toujours en vente ici. A noter également que le label Leonizer sera de passage à Toulouse le samedi 13 juin, avec Leonard de Leonard, Humanleft et Papillon en live au Pink Flower.

Nuits Sonores 2009 pics (Lyon)












Ensemble de l'album à voir sur Flickr.

03 June 2009

You again !



No seriously dude, I'm trying not to dance during the week. How am I supposed to do that with this insane song ? Because of you I break all my resolutions, you're just a cold man, cold as Feadz.


Btw, la semaine dernière dirty sound system ont sorti leur tape Dirty French Psychedelics. Le voyage qu'ils nous proposent au cœur de la France des années 70 est incontournable et, ne vous inquiétez pas, cette France-là n'a pas grand chose à voir avec celle de Giscard... Voyage psychédélique donc, voyage nostalgique assurément, chemin sans embûche tour à tour doux, amer et langoureux, parfois même effrayant. Beaucoup de choses à (re)découvrir, un état d'esprit surtout, dont nous ferions bien de nous inspirer aujourd'hui à la fois musicalement et politiquement pour ne pas dire totalement.

La tape est à l'honneur sur bien des blogs, et bien évidemment sur Fluokids, où tu pourras l'écouter et la télécharger (ici). Ne passe surtout pas à côté de ce petit trésor. Big up en tout cas à ces maxi digger.