High Maintenance in Toulouse

31 July 2010

Roska, Roska, Roska



Roska a joué au Sonar cette année, à l'invitation de Mary Anne Hobbs, et le mix a heureusement été enregistré. Un lien de téléchargement vient d'être diffusé, pour le plaisir des oreilles. Enjoy !

Roska @ Sonar 2010 on "Mary Anne Hobbs presents" Stage

29 July 2010

From Italy with love



Nous avons reçu au début du mois dans notre boîte mail un message d'un certain Misery Peat, accompagné d'un mix. Ce mail s'est quelque peu perdu dans les bas fonds de notre messagerie jusqu'à ce que je le redécouvre il y a peu. Quelle ne fut pas ma surprise alors en écoutant la mixtape en question : il y avait là tout ce que je préfère dans la bass music anglaise et le tout était mixé avec une grande subtilité ! Ce mix méritait donc une publication et c'est désormais chose faite.

Je laisserai la musique vous servir d'introduction à l'univers de ce jeune italien de 22 ans, car on ne peut pas vraiment dire que l'internet fourmille d'informations sur lui et il ne semble pas non plus beaucoup aimer parler de lui-même. Sachez simplement qu'il est de la côte Est italienne et qu'il a commencé la production à l'âge de 15 ans, en se lançant dans des projets glitch et expérimentaux, sans doute sous l'influence d'un de ses héros, Aphex Twin. Mais ce jeune producteur ne se contente pas de citer le pape de Warp comme une influence majeure mais d'autres pionniers, à l'instar des grandes figures du krautrock, Damo Suzuki (chanteur de Can) ou encore Klaus Schulze (qui a notamment appartenu aux groupes Tangerine Dream et Ash Ra Tempel). Manque un chaînon pour comprendre ce qui a pu conduire Misery Peat à la musique qu'on entend dans la mixtape, et ce chaînon, c'est
le parrain du dub, King Tubby.

Ainsi, désormais, on peut le compter - hors de toute considération géographique - parmi les dignes représentants de la scène anglaise actuelle !


TRACKLIST:
1) Misery Peat - Hegemony of idleness
2) LV & Untold - Beacon (Mount Kimbie remix)
3) James Blake - I'll stay
4) Andrea - Got to forget
5) Misery Peat - Ainis
6) CRST - Turn away
7) Ramadanman - Don't change for me
8) Kavsrave - Tightly closed
9) Joe - Level Crossing
10) Misery Peat - Allegrise
11) Four Tet - Angel Echoes (Caribou remix)
12) Illum Sphere - Technopolis
13) Cosmin TRG - See other people
14) Flying Lotus - Do the astral plane
15) J Dilla - MASH

25 July 2010

I wanna hear you Skream !

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Si il y a en a bien un que l'on entend crier même dans l'espace, c'est bien Skream. S'imposant comme un pilier incontournable de la scène dubstep avec son single Midnight Request Line dès 2005, le producteur de Croydon a su depuis se faire entendre de tous à travers une hyperactivité musicale qui confine au pathologique. Artisan de l'essor phénoménal du genre au cours des années 2000, Skream en a épousé toutes les évolutions, du halfstep atmosphèrique jusqu'au wobble en passant par le revival 2 step. Longtemps affilié au dubstep orthodoxe, Oliver Jones est désormais en position de réussir l'impossible, à savoir maintenir une street credibility intouchable tout en opérant une mainmise sur le mainstream. En cela 2010 est une année charnière pour le bonhomme, qui ,au prix d'une productivité impressionnante, fait résonner sa voix à peu près partout en inondant les différents niveaux du marché musical de ses tracks innombrables. Ainsi les internautes peuvent se régaler depuis quelque temps d'inédits skreamesques lâchés à intervalles réguliers dans le cyberespace, pratique qui témoigne de l'extinction progressive de la culture de la dubplate exclusive mais qui permet d'occuper le nouveau terrain de jeu des mélomanes, désormais mondial.

Robin S - Show Me Love (Skream Remix) (Not On Label / 2010)


A un second niveau, Skream renouvelle son allégeance au canal historique en publiant dans quelques jours son deuxième album solo, Outside The Box, chez Tempa, label incubateur du dubstep. Autant le dire tout net, l'extrait proposé en téléchargement ci-dessous, déjà disponible sur le long format de La Roux comme bonus digital, ne rend pas justice à son talent et on espère trouver beaucoup mieux sur son lp.

Skream Ft La Roux - Finally (Tempa / 2010)



Enfin , en compagnie de ses potes Benga et Artwork, il réactive son projet Magnetic Man, désormais signé sur une major. A l'écoute du premier single I Need Air, l'objectif clairement affiché semble être ni plus ni moins que de conquérir les conduits auditifs de tout être humain étant en mesure de pouvoir encore s'en servir tant le morceau fourmille d'éléments populistes, avec de forts emprunts à Faithless. Avec une telle stratégie multi-niveaux , l'extinction de voix n'est donc vraisemblablement pas à l'ordre du jour.





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23 July 2010

Summer kisses



Maman Records remet le couvert cette semaine pour annoncer la sortie le 2 août de People Can Do The Most Amazing Things, nouveau single - après le remarqué Bermuda - de Kisses, duo disco californien composé de Jesse Kivel (du groupe Princeton) et de Zinzi Edmundson. Le groupe de Los Angeles a choisi son nom en référence à un des alias du célèbre producteur disco Alec R. Costandinos : Love & Kisses. On retrouve d'ailleurs chez eux cette influence de la disco instrumentale, mêlée à d'autres, pop FM ou baléaric disco à la Lindstrøm.

L'original du single se nourrit de tout cela et se montre empli d'une naïveté très estivale, avec ses percussions vaguement exotiques perdues dans le lointain et ses airs de guitare épurés. Mais son charme réside dans l'association de cette simplicité apparente avec un chant marqué par une nonchalance très 80' décadentes.
Cet original est accompagné de remixes signés DyE (Tigersushi) et Logo (Kitsuné). Bref, potentiellement un petit tube pop de l'été, qu'on s'imagine écouter sur la plage face à un romantique coucher de soleil...

Kisses - People Can Do The Most Amazing Things

22 July 2010

La Petite invite # Nuits Sonores



Cet automne, l'association toulousaine La Petite (complément d'artiste) a l'excellente idée d'organiser à Toulouse du 10 au 14 novembre le festival La Petite invite Nuits Sonores. A cette occasion, un grand appel à projet est lancé aux artistes toulousains, que nous nous devions de relayer.

Voici en quoi il consiste :

"PinkPong (association de lieux d'art contemporain) et La Petite ont décidé de réunir à Toulouse la dynamique musicale des Nuits Sonores et la vivacité graphique de Graphéine sur un support unique proposé aux artistes :

Une affiche A3 qui, grâce à un QR code, peut proposer aux heureux possesseurs de Smart phones d'écouter de la musique. Ces affiches seront disposées dans les bus du réseau Tisséo et dans la ville.

# graphistes, illustrateurs, dessinateurs, compositeurs, musiciens variés :
Cet appel est pour vous !

Tu es compositeur et tu as des amis graphistes ? Ou, à l'inverse, tu es graphiste et tu as des amis compositeurs ?

Alors, créez ensemble une des affiches sonores qui sera visible dans Toulouse en novembre 2010 !

L'appel à projet consiste à produire une œuvre entre un graphiste et un compositeur afin de réaliser une affiche interactive, qui sera visible et audible (via QR code) dans plusieurs lieux de la ville rose.

L'impression et la diffusion des affiches sont prises en charge par La Petite et Graphéine.

# LES CONDITIONS :

# Envoyez-nous votre production en l'adressant avant le 6 septembre 2010 à votre contact, Mathilde : extra@lapetite.fr .
# Fichier jpeg A3 en portrait 300 dpi
# Fichier son en mp3 (7 minutes maximum)

+ d'infos :

Allo Extra!
05 67 22 54 15
extra@lapetite.fr"

Pour télécharger l'appel à projet au format pdf, c'est ici et pour rejoindre la fan page FB du festival, c'est .

Et puisque cette nouvelle me met en joie, terminons par un track qui sent bon l'été, tiré du dernier EP de Them Jeans tout juste sorti sur Top Billin. Frais, non ?


Them Jeans - Balloons (Lol Boys Remix)


Maxi disponible ici sur Juno Download.

18 July 2010

Space cowboy



Le pack digital de l'EP de Clock Opera est sorti il y a moins d'une semaine sur toutes les plateformes de téléchargement. Il comprend la face A - A Piece Of String - du vinyle sorti le 7 Juin dernier, ainsi que les remixes signés par Mickey Moonlight, Plaisir de France (célèbre pour son remix du Grand Sommeil d'Etienne Daho) et par les Anglais de Magnets. C'est évidemment une sortie Maman Records et vous savez combien Maman compte pour nous !

Ainsi, pour célébrer cette parution, je vous propose le remix de Mickey Moonlight qui sonne comme du Clint Eastwood période Impitoyable se mettant au space disco... Mais sachez que le remix des Magnets est vraiment bon également, tout comme l'original, sur lequel je ne cracherais pas non plus, à votre place !

Clock Opera - A Piece Of String (Mickey Moonlight Remix)

Pour info, Clock Opera remplacera Dominant Legs au MIDI Festival vendredi 23 juillet à la Villa Noailles. Avis aux amateurs !


16 July 2010

English Lessons



A tous les nostalgiques des années lycée, HMiT propose aujourd’hui de revivre en version assimil un cours d’Anglais en plein air un peu particulier, puisque dispensé par le combo electronica Mount Kimbie. Rencontré lors de son passage aux Siestes Electroniques, le groupe a bien voulu nous coacher pour une ultime séance de training avant l’oral de rattrapage du bac. Cet entretien à l’arrache et à l’ancienne, avec serrage de paluches et bières de proximité, reflète tout le sérieux avec lequel nous avons révisé nos exams : cadrage approximatif, lumière inexistante, accent à couper au couteau, grands interludes gonzo avec l’anthologique « z’avez pas des feuilles ? », questions en roue libre, bref toute la grande classe qui nous caractérise est présente... Mais, grands pédagogues, nos professeurs du jour se sont montrés très patients et volubiles avec nous, au moment même où leur groupe sort Crooks & Lovers, un premier album abouti qui mêle ornements dubstep, influences electronica et éléments folk. Là aussi, leur opus est une grande leçon qui prouve, qu’au-delà des barrières linguistiques, la musique est un langage universel.

Voici la vidéo de ce passionnant cours d'anglais :


Traduction de l'entretien :

HMiT : Salut les gars ! Est-ce que vous pouvez vous présenter ?
Dominic : Salut, je m’appelle Dominic.
Kai : Moi, c’est Kai.
Dom : Nous sommes les Mount Kimbie. Introduction ? Difficile... Nous sommes un groupe de musique électronique. Nous venons de jouer ici à Toulouse.

HMiT : De quelle ville exactement venez-vous ?
Dom : Je vis à Brighton.
Kai : Et je vis à Londres. Nous nous sommes rencontrés à Londres. Les deux villes sont à peu près à une demi-heure en train l’une de l’autre.

HMiT : Est-ce que vous diriez que votre environnement a une influence sur votre musique ?
Kai : Oui, c’est sûr mais c’est dur à expliquer : les pubs dans lesquels on va, la musique qu’on écoute, celle que les amis font, les immeubles, la lumière, tout, en fait, a de l’influence. Ce n’est pas vraiment possible de séparer la musique et le lieu où elle est produite, Londres en l’occurrence. Ce n’est pas lié au simple fait de vivre à Londres, mais ce qui joue, c’est que, ce que tu entends, tu l'entends parce que tu vis à Londres, ce que tu fais, tu le fais parce que tu vis à Londres, etc. Tout cela fait partie d’un ensemble. Mon but est de faire de la musique qui reflète ce que je suis à l’endroit où je suis, Londres, donc, mais aussi des endroits dans lesquels j’ai vécu ou des endroits dans lesquels j’ai envie d’aller.
Dom : L’environnement tient une large part dans la direction que prend le son.

HMiT : Et d’un point de vue social ?
Dom : Je suppose que les gens avec lesquels tu passes du temps ont une influence sur ce que tu fais – dans une certaine mesure.
Kai : Quand tu vis à Londres, tu connais d’autres personnes qui font de la musique. Il est parfois difficile de se souvenir de ce qu’on voulait faire au départ parce qu’on est au milieu de beaucoup d’autres musiciens qui font des choses intéressantes et qu'on ne peut pas rester à l’écart de ce qui se dessine comme un « mouvement » en tant que tel.
Dom : Tous ces gens te montrent la chanson qu’ils viennent de faire et tu l’aimes. Tu te demandes comment ils ont fait. Mais il faut rester cool et alors tu essaies de faire des choses plus simples, avec ta personnalité propre.

HMiT : Vous êtes signés sur Hotflush, un des labels dubstep les plus importants mais, dans votre musique, on sent d’autres influences, comme le folk déviant ou d’autres choses encore qui n'appartiennent pas non plus à proprement parler aux musiques électroniques. Est-ce que le dubstep est un moyen de promouvoir votre musique ?
Dom : Ce n’est pas une décision consciente d’être signé par un label dubstep. Nous avons envoyé nos chansons à divers labels et Hotflush nous a contactés en nous disant : « On aime vraiment votre travail ».
Kai : Cela a été important parce que c’est ce à quoi nous nous sommes intéressés à nos débuts. Cela a été une expérience enrichissante, il y a quatre ans environ, en 2006. A cette époque, l'effervescence qu'il y a eu à Londres autour du dubstep, c'était vraiment incroyable : le label DMZ [NDR : le label de Mala aka Digital Mystikz], les soirées Forward>> [NDR : ou FWD>>, soirées phares, londoniennes, de la scène dubstep]... C'était vraiment excitant ! Il y avait des choses très intéressantes. Puis ça a commencé à tourner un peu en rond et à devenir assez ennuyeux ; donc tous ces gens ont commencé à quitter le dubstep. C’est aussi ce qu’on a fait. Cela a été bon pour tout le monde, en permettant d'évoluer.

HMiT : Que pensez-vous de la scène londonienne qui émerge autour du Uk funky ? Vous en sentez-vous proches ?
Kai : On connaît cette scène.
Dom : Je n’en suis pas un grand fan.
Kai : Moi, j’aime vraiment la funky house.
Dom : Mmm…. Cela dit, il y a des bons trucs, c’est vrai, et il est tout simplement intéressant de faire partie d’une scène qui se développe constamment.
Kai : Je pense que c’est en train de devenir plus intéressant que le dubstep.
Dom : Oui, c’est clair !
Kai : Je pense que l’unique raison pour laquelle nous avons un contrat avec une maison de disques, c’est que nous voulions essayer de faire partie d’une scène, dubstep ou autre. Mais en même temps, c’est aussi important d’avoir une démarche personnelle et d’utiliser des éléments musicaux extérieurs au dubstep ou à la funky house.

HMiT : Est-ce que vous avez le sentiment que les gens réagissent de la même façon à ces musiques ici en France ou sur le continent qu’en Grande-Bretagne ?
Dom : J’ai rencontré beaucoup de gens ce soir discutant de la manière dont les goûts musicaux se développent selon les pays en matière de musiques électroniques. C’est vraiment très différent selon les pays en Europe. Par exemple, en France, il y a une scène electro très importante, avec un son dirty. Je pense que la raison qui explique que les Français sont à fond dans l’electro-house, c’est qu’il n’y a pas de clubs avec d’aussi grands espaces que ceux que l’on peut trouver à Berlin par exemple et que la musique est en général diffusée à travers des systèmes de sonorisation qui ne sont pas configurés pour mettre en avant les infrabasses comme c’est le cas avec les gros sound-systems anglais. Selon moi, les traditions musicales nationales vis-à-vis de la dance music influent donc directement sur la façon dont sont perçues les nouvelles sonorités.
Kai : En général, ici, le public est plus patient. Si tu joues en Europe, les gens vont se poser pour écouter les trucs calmes et vont être curieux de savoir comment cela va se développer musicalement.
Dom : Les gens sont plus dedans, plus concentrés...
Kai : et plus ouverts aussi ! Ici, tu peux moduler plus ton set en ménageant des moments de calme pour créer une tension, alors qu’en Grande-Bretagne, tu perds l’attention des gens...
Dom : et ils ne s’intéressent plus à ce que tu fais. En Angleterre, si tu joues ambiant ou atmosphérique, le public décroche mais, en Europe, le public reste concentré sur ce qui se passe musicalement.

HMiT : Il nous reste dix secondes pour conclure : avez-vous aimé jouer ici au festival Les Siestes Electroniques ?
Dom : Oui, ça m’a vraiment plu. C’était fantastique !
Kai : Oui, j’ai passé un très bon moment.

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Pour prolonger cette interview, nous vous invitons à découvrir en écoute et en téléchargement libre la neuvième plage de l'album, avec sa fantastique et lente montée frénétique, ses boucles de guitare robotiques et ses sons acoustiques crépitants...

Mount Kimbie - Field
[merci à Ragged Words / morceau initialement posté sur XLR8R]
Enfin, grâce au magazine FACT, l'album est disponible en streaming pour quelques jours. Avec ce LP, on est bien au-delà du dubstep, même le plus futuriste. C'est une œuvre qui transcende toutes les barrières de genre et qui touche par sa rareté, sa fragilité.


Album en pré-commande sur Boomkat ; sortie prévue le 19 juillet sur Hotflush Recordings.

05 July 2010

Cinq à Sète

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Gilles Peterson, homme orchestre du Worwide Festival de Sète, a acquis au fil du temps un statut de tastemaker à peu près inégalé depuis la disparition du grand John Peel dans la sphère des sons qui comptent. Avant tout passionné de jazz, le franco-britannique distille depuis des années sur les ondes de Radio One une certaine idée du bon goût soulful à travers ses sélections éclectiques qui toutes partagent néanmoins une approche deep de la musique qui se danse ou pas. Malgré des erreurs de parcours à travers quelques signatures insignifiantes sur ses labels Talkin' Loud et Brownswood, on se doit toutefois de saluer l'énorme travail de défrichage sonore qu'entreprend le dj même si ses nombreux zélotes, très souvent des trentenaires hipsters en descente après des années passées à subir sans relâche la tyrannie de bpm affolés, ont parfois tendance à cultiver un snobisme assez agaçant. Toutefois, comme tous les véritables maîtres à danser, Gilles Peterson est avant tout un passeur, capable de convertir les fans de deep house au dubstep, de faire écouter de la salsa aux propagandistes de la techno orthodoxe ou de la drum'n'bass à ceux qui croyaient qu'elle était réservée aux free parties.

L'affiche du Worldwide Festival 2010 démontre une nouvelle fois la capacité du bonhomme à allier ouverture et exigence musicale tant le line-up sétois du week-end balaie large entre représentants abstract hip hop, vétérans techno, légendes soul et piliers dubstep. En sus de la plage, voici donc 5 bonnes raisons, parmi beaucoup d'autres, d'aller se la couler douce du côté de l'Hérault :

Gil Scott Heron


Pape du spoken word, l'homme a traversé les décennies en essaimant les classiques soul funk depuis les années 1970 avant la descente aux enfers existentielle (surconsommation de produits stupéfiants, prison...). Grâce à l'obstination du label XL, Gil Scott Heron a sorti il y a quelques mois le meilleur album de l'année en cours, pas moins.

Mala


Sous son alias Digital Mystikz (mais sans ses anciens acolytes Coki et Loefah), le sorcier dubstep vient de lâcher un 6 titres intitulé Return II Space qui devrait ravir les puristes tant ses morceaux ressuscitent l'esprit du genre circa 2005.

Flying Lotus


Un dernier album quelque peu sur-estimé pour l'un des chantres de l'abstract hip hop, abusivement catalogué wonky, ne suffit pas à nous faire oublier à quel point le producteur californien peut s'avérer génial quand il évite de s'éparpiller.

Joy Orbison


Proclamé superstar en devenir dès la sortie de son premier single, Joy Orbison a hipstérisé le dubstep en le fusionnant avec des influences plus house. Si on ne se lasse toujours pas de son So Derobe, force est de constater que ses derniers remix nous ont plutôt laissé sur notre faim au moment même où une cohorte de suiveurs menacent de lui ravir sa couronne à l'instar de George Fiztgerald.

SBTRKT


Jadis chantre de la house soulful et du broken beat orchestral flirtant avec l'insipidité lounge, Aaron Jerome s'est réinventé en producteur dubstep/future garage par la grâce d'un masque africain, sous lequel il cache désormais son identité. De quoi rendre jaloux les Daft Punk.

M.I.A. - XXXO (SBTRKT Remix) (XL / 2010) [deleted on request]