High Maintenance in Toulouse

08 March 2009

How deep is your love?



Freeki Mutha F*cker de Moodymann (maxi en vente ici) nous parle-t-il de deep love ? Je n'en suis vraiment pas sûr (rires)... mais il y est bien question de deepness, en tout cas. Ca tombe bien, car nous n'avons pas encore eu l'occasion de parler de deep house dans High Maintenance in Toulouse, alors que c'est un genre qui nous est cher, ou, devrais-je dire, qui nous fut cher. J'écris "fut", car elle est bien loin l'apogée - au milieu des années 90 - de ce style que nous aimions tant... Cela dit, il serait injuste de s'en tenir à ce bilan : il semble en effet que la deep house, en cette seconde moitié des années 2000, veuille renaître de ses cendres, sous une nouvelle forme, après avoir fait un petit détour par Berlin (Innervisions, Sonar Kollevtiv, Compost, etc.).

Moodymann, quant à lui, a su ne jamais s'écarter ni de l'éthique, ni de l'esthétique de ce genre. Et, aujourd'hui, il est devenu ce génie au parcours singulier, qui, à l'instar d'autres figures emblématiques de la scène électronique telles Squarepusher ou Aphex Twin, est entouré d'une aura de mystère. Ce personnage sulfureux (la rumeur lui attribuant un racisme anti-blancs à tous crins, qui justifierait, dit-on, qu'il joue généralement derrière un drap blanc quand il se produit en Europe !) continue à proposer une deep house à l'ancienne, si j'ose dire, qui demeure excitante, même si on sent bien que l'étincelle de créativité qui illuminait toutes ses productions par le passé brille moins vivement aujourd'hui. Il n'empêche, ce Freeki Mutha F*cker porte bien sa marque : de la deep sensuelle (pour ne pas dire sexuelle), freaky (comme l'indique le titre), perverse (cf. la voix sur ce track... qui en dit long !), hautement hot (si je puis me permettre l'allitération) et irrésistiblement dansante. Mais ici, danse et sexe ne serait qu'une seule et même chose. C'est donc langoureux, lent, chaloupé...

Moody (aka Moodymann) - Freeki Mutha F*cker (KDJ / 2008) FileDen / zShare

Finissons avec un autre héros de Detroit - postérieur d'une génération musicale à Moodymann, à savoir Theo Parrish. Je ne saurais évoquer l'un sans l'autre. Dans son remix de Slowly Surely (en vente ici), morceau porté par la voix chaude de Jill Scott, certes, l'amour a sans doute cette fois des connotations moins perverses, mais il n'en demeure pas moins, indéniablement et terriblement, imprégné de sensualité.

Jill Scott - Slowly Surely (Theo Parrish Remix) (Ugly Edits / 2002) FileDen / zShare

2 comments:

Anonymous said...

Niveau deep house sur le retour check Diynamic et Mountain People...

Dale Cooper said...

Je te remercie du conseil, Boulgourmort. Je checkerai ça !