For the English version of the interview, see below.
Uproot Andy est un dj étonnant.
Etonnant d'abord par son style. Trouvant ses influences dans les musiques folkloriques, Andy ne cherche pas à pasteuriser les samples qu'il utilise. Plutôt que de les faire se conformer à tout prix au modèle de chanson club occidental, il leur ajoute simplement des instruments synthétiques aux sons souvent très artisanaux, créant réellement de nouveaux sons à partir de vieux samples.
Etonnant aussi par la diversité de ses influences. Sa discographie comporte entre autres un remix d'afrobeat, quelques remixes de cumbia, un remix de dub, un remix incluant un vocal d'Old Dirty Bastard. Andy ne semble pas avoir de limites dans ses sources d'inspiration...
Etonnant enfin par son absence sur Internet. On trouve bien par-ci par là quelques morceaux, mais pas (ou peu) d'interviews. C'est donc avec grand plaisir que nous publions non seulement cet entretien avec lui réalisé en collaboration avec notre ami Dabo du blog Vous y êtes!* mais aussi de nombreux MP3 qu'Andy a bien voulu nous fournir.
Bonne lecture!
Vousyetes!* & DC: Bonjour Andy, pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Uproot Andy: Je suis Uproot Andy, dj et producteur à New-York où j’organise les soirées Qué Bajo.
Vousyetes!* & DC: Ta musique s'inspire beaucoup de sonorités étrangères : quels sont les liens que tu entretiens avec les pays dont sont issus ces sonorités ? Travailles-tu avec des artistes locaux ou est-ce plutôt le fruit de découvertes sur Internet ou chez des disquaires ?
Uproot Andy: L’année passée, j’ai eu l’occasion de mixer dans certains de ces pays : Colombie, Argentine, Porto Rico et je reste depuis en contact avec les artistes locaux. Mais à l’origine, j’ai découvert ces musiques à New York. Je suis le genre de type qui parle beaucoup de musique et qui la partage avec ses amis, ce qui fait qu’en retour beaucoup de gens veulent aussi partager leur musique avec moi. Et comme mes amis ici viennent des quatre coins du monde, j’ai découvert beaucoup de styles différents par ce biais. Ensuite, j’ai passé beaucoup de temps chez les disquaires et sur Internet pour trouver d’autres sons dans les styles que j’aimais.
Vousyetes!* & DC: Tu as notamment fait récemment des tracks inspirés de la cumbia (Brooklyn Cumbia, Daft Cumbia...). Peux-tu nous en dire plus sur ce style ? Comment l’as-tu découvert ?
Uproot Andy: La cumbia vient de Colombie à l’origine, mais elle s’est exportée, a changé et est devenue populaire dans pas mal d’autres pays d’Amérique Latine. A New-York, tu entends de la cumbia mexicaine qui s’échappe des magasins et restaurants dans le Queens et dans Brooklyn. Mais, pour ma part, je l’ai découverte quand un ami argentin, un metteur en scène de théâtre pour lequel j’avais écrit de la musique à New York, est rentré à Buenos Aires et a commencé à me parler de la Cumbia Villera, qui était populaire là-bas. J’ai ensuite fait le lien avec un autre ami qui vient d’Equateur et qui a commencé à rapporter de vieux disques de cumbia équatorienne et colombienne. De fait, j’ai découvert en même temps des cumbias très modernes et très traditionnelles, ce qui m’a permis de me rendre compte des énormes possibilités que présentait ce genre.
Vousyetes!* & DC: Y a-t-il d’autres styles de musique exotique que tu aies découvert récemment et que tu apprécies ?
Uproot Andy: Il y a un paquet de styles de musique anciens et nouveaux que j’aime. Et, puisque nous sommes en train d’en parler, je tiens à signaler que la cumbia, dans son contexte originel en Colombie, est seulement un exemple parmi d’autres au sein d’une famille de rythmes et de styles que des groupes pourraient jouer. D’ailleurs, j’utilise aussi certains de ces rythmes dans ma musique, comme le bullerengue et le mapale. Cette année, j’ai également écouté pas mal de Garifuna, une musique du Bélize. Et du côté des musiques nouvelles, une musique de République dominicaine qui mélange hip hop et électro et qui est vraiment intéressante.
Vousyetes!* & DC: On annonce une tournée européenne au printemps. Quelles dates sont d’ores et déjà programmées ? Qu’est-ce que cela signifie pour toi de jouer en Europe ?
Uproot Andy: Voilà les dates confirmées pour le moment. J’en attends d’autres, notamment à Paris et Bruxelles.
28.05 - Bomb Diggy, Amsterdam, NL
29.05 - Worm, Rotterdam, NL
03.06 - La Marquise, Lyon, FR
04.06 - Distorsion Festival, Copenhagen, DK
05.06 - L'Autre Canal, Nancy, FR
11.06 - Altes Wettburo, Dresden, D
12.06 - Superkronik, Leipzig, D
18.06 - Twisted Pepper, Dublin, IR
19.06 - Notting Hill Arts CLub, London, UK
25.06 - Zoo (Usine), Geneva, CH
26.06 - Sudpol, Lucerne, CH
Jouer en Europe m’enthousiasme à fond. Pour bien des raisons, on peut la considérer comme le cœur de la musique dance actuelle. Et puis, comme c’est très éloigné des pays d’où je tire mes influences et dont on a parlé dans cette interview, si la musique est bien reçue là-bas, cela signifie qu’elle a quelque chose d’universel.
Vousyetes!* & DC: Quels sont tes autres projets pour les prochains mois ?
Uproot Andy: Je travaille sur un album qui sera précédé par la sortie d’un single dans quelques mois. Et ici, à New-York, Qué Bajo va devenir une soirée hebdomadaire pendant l’été, dans le club Santos Party House.
Vousyetes!* & DC: Quels sont les autres artistes que tu aimes en ce moment ?
Uproot Andy: J’aime notamment les artistes et producteurs The Frikstailers qui viennent d’Argentine, Chief Boima d’Oakland, Los Rakas qui sont des MCs du Panama vivant en Californie, Batida du Portugal, et DJ Buxxi de San Andres (Colombie).
Merci !
BONUS MP3:
Amadou & Mariam - Sabali (Uproot Andy Remix)
Andy ajoute à ce titre produit par Damon Albarn un beat Bmore. Le morceau devient dansant sans perdre de sa poésie.
Prince Nico Mbarga - Aki Special (Uproot Andy Remix)
Cette fois-ci, c'est l'afrobeat qui y passe.
Uproot Andy - Brooklyn Cumbia (ODB MIX)
Une reprise d'Old Dirty Bastard sur un rythme de Cumbia. C'est aussi ambitieux que cela !
Uproot Andy - El Botellon
La chaleur s'installe définitivement avec ce remix (ou plutôt la réutilisation) d'un sample inconnu.
Uproot Andy - La Vida Vale La Pena
Andy fait d'un simple acapella accompagné de percus une bombe.
LIENS:
MySpace
Twitter
Facebook
WEBOGRAPHIE:
Un article intéressant à propos d'Uproot Andy et en particulier de son utilisation des musiques folkloriques est paru en juillet dernier sur XLR8R :
"Uproot Andy: from Kuduro to cumbia and beyond, Andy Gillis bridges the post-geographic musical gap".
English Version:
Vousyetes!* & DC: Hi Andy, can you introduce yourself to our readers ?
Uproot Andy: I'm Uproot Andy, I'm a dj and producer based in New York where I throw a tropical bass party called Qué Bajo.
Vousyetes!* & DC: Many of your sounds are inspired by traditional music from foreign countries. What are your links with these countries? Do you work with local artists? Do you find these sounds on the internet? In record shops?
Uproot Andy: Over the last year or so I've had the opportunity to DJ in some of these places, Colombia, Argentina, Puerto Rico, and so I do now keep in contact with local artists. But originally my exposure to this music was strictly from living in New York. I've always been the type of person to talk about music a lot and share it with my friends which in turn makes people want to share their music with you. Since my friends here come from all corners of the globe I was introduced to all kinds of different sounds in this way, and with that lead I spent a lot of time in record stores and on the internet following the sounds that I liked.
Vousyetes!* & DC: You recently did some tracks based on Cumbia (Brooklyn Cumbia, Daft Cumbia…). Can you tell us more about this genre? How did you discover it?
Uproot Andy: Cumbia is originally from Colombia, but spread out and changed as it became popular in a lot of different countries in Latin America. In New York you hear Mexican Cumbia Sonidera coming from stores and restaurants in Brooklyn and Queens. But I first noticed it when an Argentine friend, a theater director that I wrote music for in New York, moved back to Buenos Aires and started writing to me about the Cumbia Villera that was popular down there. I brought it up with another friend of mine who is from Ecuador and he started bringing old Colombian and Ecuadorian cumbia records over. In this way I was discovering very modern and very traditional cumbias at the same time, which is probably why the genre seemed to present so many possibilities.
Vousyetes!* & DC: Did you recently discover any other traditional genres that you also appreciate?
Uproot Andy: Well, there are A LOT of styles of music that I love, new and old. Because we've been talking about it, I want to say that cumbia, in its original context in Colombia, is really only one in a family of rhythms and styles that bands would play and some of these other rhythms I also use in my music like bullerengue and mapale. This year I've also been listening to a lot of Garifuna music from Belize. On the newer side of things, the stuff coming out of Dominican Republic right now, a sort of mix of hip hop and electro and reggaeton, is really exciting.
Vousyetes!* & DC: Your MySpace announces a spring tour in Europe. What are the next dates? What does it mean for you to play in Europe?
Uproot Andy: This is the confirmed schedule so far, and I'm waiting on confirmation for a handful more, including shows in Paris and Brussels.
28.05 - Bomb Diggy, Amsterdam, NL
29.05 - Worm, Rotterdam, NL
03.06 - La Marquise, Lyon, FR
04.06 - Distorsion Festival, Copenhagen, DK
05.06 - L'Autre Canal, Nancy, FR
11.06 - Altes Wettburo, Dresden, D
12.06 - Superkronik, Leipzig, D
18.06 - Twisted Pepper, Dublin, IR
19.06 - Notting Hill Arts CLub, London, UK
25.06 - Zoo (Usine), Geneva, CH
26.06 - Sudpol, Lucerne, CH
Playing in Europe is exciting. In a lot ways it is the heart of the electronic dance music world. And also because it is further removed from the source of the influences we've been talking about in this interview, then if the music is well received it means it has something universal.
Vousyetes!* & DC: Do you have some other projects for the next months?
Uproot Andy: I'm working on an album, to be proceeded by a single release in the next couple months. And here in New York we are taking our Qué Bajo party weekly for the summer at Santos Party House.
Vousyetes!* & DC: What are the other artists that you like at the moment?
Uproot Andy: Some of my favorite artists and producers right now are The Frikstailers from Argentina, Chief Boima from Oakland, Los Rakas who are Panamanian MCs living in California, Batida out of Portugal, and DJ Buxxi from San Andres Colombia.
Thank you!
BONUS MP3:
Amadou & Mariam - Sabali (Uproot Andy Remix)
Andy adds a bmore edit to this amazing track...
Prince Nico Mbarga - Aki Special (Uproot Andy Remix)
A remix of afrobeat.
Uproot Andy - Brooklyn Cumbia (ODB MIX)
An acapella of Old Dirty Bastard over a cumbia rythm. It is as surprising as that.
Uproot Andy - El Botellon
Que calor...
Uproot Andy - La Vida Vale La Pena
Andy makes a banger from a simple acapella over drums.
LINKS:
MySpace
Twitter
Facebook
WEBOGRAPHY:
An interesting paper about Uproot Andy and especially about the way he is using folkloric musics has been posted last July by XLR8R:
"Uproot Andy: from Kuduro to cumbia and beyond, Andy Gillis bridges the post-geographic musical gap".
Uproot Andy est un dj étonnant.
Etonnant d'abord par son style. Trouvant ses influences dans les musiques folkloriques, Andy ne cherche pas à pasteuriser les samples qu'il utilise. Plutôt que de les faire se conformer à tout prix au modèle de chanson club occidental, il leur ajoute simplement des instruments synthétiques aux sons souvent très artisanaux, créant réellement de nouveaux sons à partir de vieux samples.
Etonnant aussi par la diversité de ses influences. Sa discographie comporte entre autres un remix d'afrobeat, quelques remixes de cumbia, un remix de dub, un remix incluant un vocal d'Old Dirty Bastard. Andy ne semble pas avoir de limites dans ses sources d'inspiration...
Etonnant enfin par son absence sur Internet. On trouve bien par-ci par là quelques morceaux, mais pas (ou peu) d'interviews. C'est donc avec grand plaisir que nous publions non seulement cet entretien avec lui réalisé en collaboration avec notre ami Dabo du blog Vous y êtes!* mais aussi de nombreux MP3 qu'Andy a bien voulu nous fournir.
Bonne lecture!
Vousyetes!* & DC: Bonjour Andy, pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Uproot Andy: Je suis Uproot Andy, dj et producteur à New-York où j’organise les soirées Qué Bajo.
Vousyetes!* & DC: Ta musique s'inspire beaucoup de sonorités étrangères : quels sont les liens que tu entretiens avec les pays dont sont issus ces sonorités ? Travailles-tu avec des artistes locaux ou est-ce plutôt le fruit de découvertes sur Internet ou chez des disquaires ?
Uproot Andy: L’année passée, j’ai eu l’occasion de mixer dans certains de ces pays : Colombie, Argentine, Porto Rico et je reste depuis en contact avec les artistes locaux. Mais à l’origine, j’ai découvert ces musiques à New York. Je suis le genre de type qui parle beaucoup de musique et qui la partage avec ses amis, ce qui fait qu’en retour beaucoup de gens veulent aussi partager leur musique avec moi. Et comme mes amis ici viennent des quatre coins du monde, j’ai découvert beaucoup de styles différents par ce biais. Ensuite, j’ai passé beaucoup de temps chez les disquaires et sur Internet pour trouver d’autres sons dans les styles que j’aimais.
Vousyetes!* & DC: Tu as notamment fait récemment des tracks inspirés de la cumbia (Brooklyn Cumbia, Daft Cumbia...). Peux-tu nous en dire plus sur ce style ? Comment l’as-tu découvert ?
Uproot Andy: La cumbia vient de Colombie à l’origine, mais elle s’est exportée, a changé et est devenue populaire dans pas mal d’autres pays d’Amérique Latine. A New-York, tu entends de la cumbia mexicaine qui s’échappe des magasins et restaurants dans le Queens et dans Brooklyn. Mais, pour ma part, je l’ai découverte quand un ami argentin, un metteur en scène de théâtre pour lequel j’avais écrit de la musique à New York, est rentré à Buenos Aires et a commencé à me parler de la Cumbia Villera, qui était populaire là-bas. J’ai ensuite fait le lien avec un autre ami qui vient d’Equateur et qui a commencé à rapporter de vieux disques de cumbia équatorienne et colombienne. De fait, j’ai découvert en même temps des cumbias très modernes et très traditionnelles, ce qui m’a permis de me rendre compte des énormes possibilités que présentait ce genre.
Vousyetes!* & DC: Y a-t-il d’autres styles de musique exotique que tu aies découvert récemment et que tu apprécies ?
Uproot Andy: Il y a un paquet de styles de musique anciens et nouveaux que j’aime. Et, puisque nous sommes en train d’en parler, je tiens à signaler que la cumbia, dans son contexte originel en Colombie, est seulement un exemple parmi d’autres au sein d’une famille de rythmes et de styles que des groupes pourraient jouer. D’ailleurs, j’utilise aussi certains de ces rythmes dans ma musique, comme le bullerengue et le mapale. Cette année, j’ai également écouté pas mal de Garifuna, une musique du Bélize. Et du côté des musiques nouvelles, une musique de République dominicaine qui mélange hip hop et électro et qui est vraiment intéressante.
Vousyetes!* & DC: On annonce une tournée européenne au printemps. Quelles dates sont d’ores et déjà programmées ? Qu’est-ce que cela signifie pour toi de jouer en Europe ?
Uproot Andy: Voilà les dates confirmées pour le moment. J’en attends d’autres, notamment à Paris et Bruxelles.
28.05 - Bomb Diggy, Amsterdam, NL
29.05 - Worm, Rotterdam, NL
03.06 - La Marquise, Lyon, FR
04.06 - Distorsion Festival, Copenhagen, DK
05.06 - L'Autre Canal, Nancy, FR
11.06 - Altes Wettburo, Dresden, D
12.06 - Superkronik, Leipzig, D
18.06 - Twisted Pepper, Dublin, IR
19.06 - Notting Hill Arts CLub, London, UK
25.06 - Zoo (Usine), Geneva, CH
26.06 - Sudpol, Lucerne, CH
Jouer en Europe m’enthousiasme à fond. Pour bien des raisons, on peut la considérer comme le cœur de la musique dance actuelle. Et puis, comme c’est très éloigné des pays d’où je tire mes influences et dont on a parlé dans cette interview, si la musique est bien reçue là-bas, cela signifie qu’elle a quelque chose d’universel.
Vousyetes!* & DC: Quels sont tes autres projets pour les prochains mois ?
Uproot Andy: Je travaille sur un album qui sera précédé par la sortie d’un single dans quelques mois. Et ici, à New-York, Qué Bajo va devenir une soirée hebdomadaire pendant l’été, dans le club Santos Party House.
Vousyetes!* & DC: Quels sont les autres artistes que tu aimes en ce moment ?
Uproot Andy: J’aime notamment les artistes et producteurs The Frikstailers qui viennent d’Argentine, Chief Boima d’Oakland, Los Rakas qui sont des MCs du Panama vivant en Californie, Batida du Portugal, et DJ Buxxi de San Andres (Colombie).
Merci !
BONUS MP3:
Amadou & Mariam - Sabali (Uproot Andy Remix)
Andy ajoute à ce titre produit par Damon Albarn un beat Bmore. Le morceau devient dansant sans perdre de sa poésie.
Prince Nico Mbarga - Aki Special (Uproot Andy Remix)
Cette fois-ci, c'est l'afrobeat qui y passe.
Uproot Andy - Brooklyn Cumbia (ODB MIX)
Une reprise d'Old Dirty Bastard sur un rythme de Cumbia. C'est aussi ambitieux que cela !
Uproot Andy - El Botellon
La chaleur s'installe définitivement avec ce remix (ou plutôt la réutilisation) d'un sample inconnu.
Uproot Andy - La Vida Vale La Pena
Andy fait d'un simple acapella accompagné de percus une bombe.
LIENS:
MySpace
WEBOGRAPHIE:
Un article intéressant à propos d'Uproot Andy et en particulier de son utilisation des musiques folkloriques est paru en juillet dernier sur XLR8R :
"Uproot Andy: from Kuduro to cumbia and beyond, Andy Gillis bridges the post-geographic musical gap".
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English Version:
Vousyetes!* & DC: Hi Andy, can you introduce yourself to our readers ?
Uproot Andy: I'm Uproot Andy, I'm a dj and producer based in New York where I throw a tropical bass party called Qué Bajo.
Vousyetes!* & DC: Many of your sounds are inspired by traditional music from foreign countries. What are your links with these countries? Do you work with local artists? Do you find these sounds on the internet? In record shops?
Uproot Andy: Over the last year or so I've had the opportunity to DJ in some of these places, Colombia, Argentina, Puerto Rico, and so I do now keep in contact with local artists. But originally my exposure to this music was strictly from living in New York. I've always been the type of person to talk about music a lot and share it with my friends which in turn makes people want to share their music with you. Since my friends here come from all corners of the globe I was introduced to all kinds of different sounds in this way, and with that lead I spent a lot of time in record stores and on the internet following the sounds that I liked.
Vousyetes!* & DC: You recently did some tracks based on Cumbia (Brooklyn Cumbia, Daft Cumbia…). Can you tell us more about this genre? How did you discover it?
Uproot Andy: Cumbia is originally from Colombia, but spread out and changed as it became popular in a lot of different countries in Latin America. In New York you hear Mexican Cumbia Sonidera coming from stores and restaurants in Brooklyn and Queens. But I first noticed it when an Argentine friend, a theater director that I wrote music for in New York, moved back to Buenos Aires and started writing to me about the Cumbia Villera that was popular down there. I brought it up with another friend of mine who is from Ecuador and he started bringing old Colombian and Ecuadorian cumbia records over. In this way I was discovering very modern and very traditional cumbias at the same time, which is probably why the genre seemed to present so many possibilities.
Vousyetes!* & DC: Did you recently discover any other traditional genres that you also appreciate?
Uproot Andy: Well, there are A LOT of styles of music that I love, new and old. Because we've been talking about it, I want to say that cumbia, in its original context in Colombia, is really only one in a family of rhythms and styles that bands would play and some of these other rhythms I also use in my music like bullerengue and mapale. This year I've also been listening to a lot of Garifuna music from Belize. On the newer side of things, the stuff coming out of Dominican Republic right now, a sort of mix of hip hop and electro and reggaeton, is really exciting.
Vousyetes!* & DC: Your MySpace announces a spring tour in Europe. What are the next dates? What does it mean for you to play in Europe?
Uproot Andy: This is the confirmed schedule so far, and I'm waiting on confirmation for a handful more, including shows in Paris and Brussels.
28.05 - Bomb Diggy, Amsterdam, NL
29.05 - Worm, Rotterdam, NL
03.06 - La Marquise, Lyon, FR
04.06 - Distorsion Festival, Copenhagen, DK
05.06 - L'Autre Canal, Nancy, FR
11.06 - Altes Wettburo, Dresden, D
12.06 - Superkronik, Leipzig, D
18.06 - Twisted Pepper, Dublin, IR
19.06 - Notting Hill Arts CLub, London, UK
25.06 - Zoo (Usine), Geneva, CH
26.06 - Sudpol, Lucerne, CH
Playing in Europe is exciting. In a lot ways it is the heart of the electronic dance music world. And also because it is further removed from the source of the influences we've been talking about in this interview, then if the music is well received it means it has something universal.
Vousyetes!* & DC: Do you have some other projects for the next months?
Uproot Andy: I'm working on an album, to be proceeded by a single release in the next couple months. And here in New York we are taking our Qué Bajo party weekly for the summer at Santos Party House.
Vousyetes!* & DC: What are the other artists that you like at the moment?
Uproot Andy: Some of my favorite artists and producers right now are The Frikstailers from Argentina, Chief Boima from Oakland, Los Rakas who are Panamanian MCs living in California, Batida out of Portugal, and DJ Buxxi from San Andres Colombia.
Thank you!
BONUS MP3:
Amadou & Mariam - Sabali (Uproot Andy Remix)
Andy adds a bmore edit to this amazing track...
Prince Nico Mbarga - Aki Special (Uproot Andy Remix)
A remix of afrobeat.
Uproot Andy - Brooklyn Cumbia (ODB MIX)
An acapella of Old Dirty Bastard over a cumbia rythm. It is as surprising as that.
Uproot Andy - El Botellon
Que calor...
Uproot Andy - La Vida Vale La Pena
Andy makes a banger from a simple acapella over drums.
LINKS:
MySpace
WEBOGRAPHY:
An interesting paper about Uproot Andy and especially about the way he is using folkloric musics has been posted last July by XLR8R:
"Uproot Andy: from Kuduro to cumbia and beyond, Andy Gillis bridges the post-geographic musical gap".
1 comment:
Très sympa :)
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