High Maintenance in Toulouse

10 April 2011

Juke Dat!


L'été arrivant, les jambes se découvrent enfin et il nous est apparu logique de parler de culs qui se trémoussent sur High Maintenance. Et la Juke House s'est imposée comme un excellent prétexte pour poster des vidéos de fesses qui se secouent. Pour ceux qui comme moi, débarquent un peu, la Juke house est à première vue un truc un peu dur à suivre, une sorte de techno accélérée un peu cheapos. Mais dans le détail, c'est un peu différent...


Sous-genre de la Ghetto house, un type de musique électronique apparu dans les années 1990 à Chicago, la Juke se reconnaît d’abord à son tempo : aux alentours de 150 battements par minute (contre 128 pour la house classique ou 90 pour le Hip Hop d’antan). Autant dire que c’est du rapide. On remarque ensuite les paroles, simples et chaudes. C’est graveleux et assumé. L’auditeur averti reconnaitra ensuite le clap et le rimshot de la TR808 de Roland (http://fr.wikipedia.org/wiki/Roland_TR-808), une boîte à rythmes devenue mythique grâce aux artistes house des années 1980-90, et que beaucoup d’artistes Juke ont repris.


Né dans les quartiers chauds de Chicago, le genre a fait le tour du monde depuis son émergence dans les années 1990. Et si la musicalité et les paroles recherchées des titres phares de Juke expliquent en partie cette popularité, un autre élément a joué : la dance qui l’accompagne..


Car depuis le départ, Juke House rime avec danse Footwork. Cette danse, d’abord pratiquée dans tous les lieux possibles de Chicago accessibles aux danseurs, a grandement contribué à la notoriété du genre via les vidéos relayées sur la toile et s’est répandue dans d’autres villes des USA. Evidemment, avec une bande son sur-vitaminée comme la Juke, le Footwork ne peut être que spectaculaire :


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Avec des mouvements ultra-rapides dont 75% se font en dessous de la ceinture, le footwork impressionne…


Aujourd’hui la Juke se pratique et se produit même en Europe. Ainsi, en France, elle est représentée notamment par Kaptain Cadillac et Marvy Da Pimp. Mais au-delà des artistes strictement Juke, le genre semble commencer à infuser l’électro européenne, comme en atteste notamment le dernier EP de Canblaster, dont deux titres sur quatre dépassent les 150BPM… Outre-Manche, le phénomène est encore plus net. Un sous-genre de la Juke, le Footwork, se développe depuis l'année dernière, notamment grâce à des sorties sur Night Slugs, Numbers et surtout Planet Mu, ainsi qu'à des réinterprétations successives dues à Addison Groove par exemple, avec le morceau Footcrab, ou encore à Ramadanman, avec un titre comme Work Them. Dès lors, une question se pose : doit-on s’attendre à une « jukisation » généralisée de l’électro ?


Quelques sons Juke :









Pour aller plus loin :

http://www.chicagoreader.com/gyrobase/chicago-footwork-Juke-house-dance-style-mtv/Content? oid=1604529&storyPage=2

http://www.nytimes.com/2010/10/10/arts/music/10playlist.html?_r=1&scp=1&sq=Juke%20house&st=cse

Tsugi n°19 : mai 2009

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