Après un début de festival réussi, les Nuits Sonores toulousaines continue à faire vibrer la ville avec un Off de qualité. Un des événements a attiré notre attention, il s'agit de The Corner qui aura lieu dimanche à partir de 14H. Ou comment transformer la toute jeune Place des Oliviers (près du métro Saint Cyprien - République) en un salon géant éphémère. Quoi de mieux qu'une block party pour récuperer de la soirée au Bikini ! Nous avons interviewé Guillaume, patron du collectif Le Cabanon, qui envoie son jeune poulain Youl pour un set minimal groovy. Il nous parle de son projet et de ses ambitions.
Qu'est-ce que le cabanon ?
Le Cabanon est un collectif créé dans le but de promouvoir des artistes peu connus issus de l'IDM (Intelligence Dance Music), de la minimale, de la techno et de la musique expérimentale grâce à l'organisation d'événements musicaux sur Toulouse (pour l'instant).
Comment est né l'idée et avec qui ?
Ce projet est né il y a quasiment 2 mois à cause (ou grâce) à un ras le bol général des sempiternelles soirées electro/noisy dans la ville. On ne voyait pas assez d'événements qui nous plaisent vraiment, d'où l'idée : "pourquoi pas les créer?". C'est avec Romain Bigache que nous avons réfléchi au concept, à son élaboration, et Clovis Lemée nous a rejoint pour nous aider. Nous sommes aujourd'hui plus d'une dizaine, en comptant artistes et organisateurs.
Comment définir le son du Cabanon en quelques mots ?
Le son du Cabanon ne se cantonne pas à un style précis, nous ne désirons pas être enfermé dans un seul type de son, que se soit techno ou autre. Nous produisons des artistes qui surfent sur la vague de la chill-wave (Shloggfather et Hipdiebattery) autant que sur celle de la techno-progressive (Ovend).
Vous avez une identité visuelle très forte et vous êtes sur tous les réseaux sociaux, de nos jours çela semble impossible de monter un projet sans passer par là, vous en pensez quoi ?
En effet, nous avons envahi la plupart des réseaux sociaux connus. Je trouve ça très important car c'est une vitrine idéale et gratuite pour diffuser facilement notre concept. Je ne vois pas comment un nouveau concept peut être diffusé sans internet de nos jours, ça a été notre fer de lance.
Qu'avez vous de prévu pour ces prochains mois ?
Nous avons beaucoup de choses en prévision. Tout d'abord la première date que nous organisons de A à Z le 18 décembre aux caves du bar "La Notté", la sortie du premier EP de web7.0 (plus d'informations prochainement), ainsi que du premier EP de Youl. De plus, nous sommes en bonne voie pour exporter notre concept en dehors de Toulouse au printemps prochain.
A terme vous voulez devenir un label, avez vous des artistes en vue déjà ?
Oui, notre idée est de créer un label mais on prend notre temps, on ne se précipitera pas. L'album de web7.0 est prévu après son EP, soit milieu 2011 je pense. Ensuite là il y a l'EP de Vect qui vient de sortir. Mais nous n'avons pas forcément d'artiste en vue, c'est en fonction des rencontres, de nos coups de cœur, on ne les prévoit pas.
La scène toulousaine, vous en pensez quoi ?
C'est assez dur de parler de la scène toulousaine, je pense qu'il n'y a pas assez de nouveauté, trop de concepts épuisés. Il faut renouveler tout ça, en investissant de nouveaux lieux avec de nouveaux concepts. Il faut oser, c'est essentiel. Pour en revenir à Toulouse, les artistes que j'apprécie particulièrement en ce moment sont Plapla Pinky, qui commencent à avoir une petite renommée. Leur live est difficile d'accès, mais après plusieurs écoutes on se rend compte qu'ils maîtrisent vraiment leur matos à fond, et c'est vraiment bon.
Que pensez vous du festival des Nuits Sonores ?
Les Nuits Sonores est déjà un énorme festival à Lyon, mais l'idée de la structure La Petite de faire venir cet événement à Toulouse est tout simplement géniale ! La programmation est parfaite, c'est ce qu'il manquait à notre ville. Et bonne nouvelle, le festival revient aussi en novembre 2011 !
Et n'oubliez pas : vous pouvez retrouver les membres de High Maintenance in Toulouse sur le marathon électronique organisé par nos amis de AfterRockVision ce vendredi.
No comments:
Post a Comment