Edifié dans l'euphorie post-punk , le label 4AD a longtemps représenté le rock indé 80's dans sa version la plus arty possible , parfois jusqu'à la caricature. Pourtant au-delà de l'imagerie gothico-baudelairienne développée par la plupart des groupes maison, esthétique qui ferait presque passer les combos witch house contemporains pour d'aimables ambianceurs de plage, on oublie souvent que la structure s'est curieusement assez tôt intéressée à la dance-music déviante en abritant un groupe comme Colourbox par exemple (auteur, entre autres pépites , de l'incunable house british Pump Up The Volume , en collaboration avec cet autre duo génial qu'était AR Kane).
Après un sérieux passage à vide dans les 90's , pas facile de se remettre de la séparation de poulains aussi phénoménaux que les Pixies, l'écurie 4AD s'est réinventée en pourvoyeuse de pitchforkeries inégalement recommandables qui font toujours les beaux jours de l'internationale hipster version cabane au Canada, tournant, définitivement croyait-on, le dos aux aspects les plus dancefloor de la pop music. Et là coup sur coup , 4AD vient de lâcher dans la nature une série de disques qui colorisent son spleen ontologique jusqu'ici monochrome et désormais audible auprès de la génération electro : après le producteur grime/dubstep Joker que le label est allé chercher pour un single qui confirme ses ambitions r'n'biesques, c'est au tour de Zomby et d'Inc. d'être cooptés. Jamais avare de superlatifs , on peut qualifier le nouvel album du premier, intitulé Dedication, de, euh, fantastique tant ses pièces d'electro aquatique s'avèrent émouvantes et ce malgré , ou à cause de, leur brièveté. Encore plus étonnant pour un disque estampillé 4AD, le premier EP d'Inc. ,duo de musicos aguerris, convoque carrément l'esprit de Prince circa 1984 , soit à peu près l'antithèse musicale du label à cette même date, et le recouvre d'un subtil vernis edgy . Les titres de 3, c'est le nom du maxi, sentent donc bon à la fois la sueur de fin de soirée et les larmes de l'après douche avec une mention spéciale pour le morceau Heart Crimes qui provoque en nous une soudaine envie de mauve (et ça c'est une sorte d'exploit). Le groupe n'est probablement pas à l'abri de la guimauve sur la longue durée mais , à l'instar de The Weeknd, ses efforts pour proposer un futur décent au R'n'B enthousiasment . 4AD, à nouveau en avance.
Après un sérieux passage à vide dans les 90's , pas facile de se remettre de la séparation de poulains aussi phénoménaux que les Pixies, l'écurie 4AD s'est réinventée en pourvoyeuse de pitchforkeries inégalement recommandables qui font toujours les beaux jours de l'internationale hipster version cabane au Canada, tournant, définitivement croyait-on, le dos aux aspects les plus dancefloor de la pop music. Et là coup sur coup , 4AD vient de lâcher dans la nature une série de disques qui colorisent son spleen ontologique jusqu'ici monochrome et désormais audible auprès de la génération electro : après le producteur grime/dubstep Joker que le label est allé chercher pour un single qui confirme ses ambitions r'n'biesques, c'est au tour de Zomby et d'Inc. d'être cooptés. Jamais avare de superlatifs , on peut qualifier le nouvel album du premier, intitulé Dedication, de, euh, fantastique tant ses pièces d'electro aquatique s'avèrent émouvantes et ce malgré , ou à cause de, leur brièveté. Encore plus étonnant pour un disque estampillé 4AD, le premier EP d'Inc. ,duo de musicos aguerris, convoque carrément l'esprit de Prince circa 1984 , soit à peu près l'antithèse musicale du label à cette même date, et le recouvre d'un subtil vernis edgy . Les titres de 3, c'est le nom du maxi, sentent donc bon à la fois la sueur de fin de soirée et les larmes de l'après douche avec une mention spéciale pour le morceau Heart Crimes qui provoque en nous une soudaine envie de mauve (et ça c'est une sorte d'exploit). Le groupe n'est probablement pas à l'abri de la guimauve sur la longue durée mais , à l'instar de The Weeknd, ses efforts pour proposer un futur décent au R'n'B enthousiasment . 4AD, à nouveau en avance.
Inc. - Swear (4AD / 2011)
1 comment:
"une soudaine envie de mauve", magnifique...
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