Aujourd’hui, High Maintenance in Toulouse répond en six points à cette question que des milliers de jeunes se posent.
1-Une histoire locale : la tribal guarachero est née au Mexique aux alentours de 2005 des mains d’un DJ nommé Ricardo Reyna que la plupart des DJs locaux reconnaissent comme l’initiateur du son "tribal". Aujourd’hui, le mouvement se développe au Mexique autour de deux grands pôles : Monterrey et Mexico.
2-Une rythmique bien particulière accompagnée de claviers sur-kitsch: la "tribal" repose sur des triplets bien particuliers joués sur quatre sons de congas différents, lui offrant une rythmique ultra chaloupée pour le plaisir des petits et des grands. Selon les DJs "tribal", cette rythmique s’inspire des rythmes de la musique latine avant l’invasion espagnole (« rythmo prehispanico »). Le hic ? Cette rythmique est tellement particulière qu’elle limite aussi les mélodies qu’on peut lui adjoindre, contraignant souvent les producteurs de "tribal" à simplement rejouer le même rythme sur des synthétiseurs. A propos de ces synthétiseurs, ces mêmes producteurs utilisent souvent des presets de base qui feraient passer Robert Miles pour un producteur dans le vent et la trance pour du Mozart.
Note aux producteurs qui voudraient s’essayer à reproduire l’exercice: l’échelle est 1/32, le BPM est de 130.
3-Des vocaux bien chelous : les productions de "tribal" sont souvent ornées de vocaux chelous en espagnols tirés de titres reggaeton ou de titres cumbia. Sans parler du classique "triiibal".
4-De jeunes DJs : le mouvement s’est surtout fait connaître par l’intermédiaire du « collectivo 3Ball Monterrey » formé d’Erick Rincon (17 ans), Sheeqo Beat (18 ans), Dj Otto (19 ans).
5-Une mode pour la moins originale : je vous laisse regarder cette vidéo qui décrira mieux que moins les modes vestimentaires associées au mouvement :
6-Un genre qui s’exporte : depuis quelques mois, grâce notamment à l’article qui leur a été consacré dans The Fader et au soutien de DJs européens et américains (Canblaster, Daniel Haaksman, Paul Devro, etc…), le genre s’exporte en Europe et aux USA, permettant enfin à ces Djs limités dans leur pays par le piratage de s’octroyer quelques cachets de producteurs et/ou remixeurs. Ainsi Erick Rincon a produit un remix pour Daniel Haaksman (Hands Up, sorti en octobre 2010 sur Man Recordings) et un remix pour the Hackney Empire (Freudian Slip, sorti en septembre 2010 sur Ghetto Bassquake), tandis qu’on commence à sentir l’influence de la "tribal" sur certains producteurs européens (en témoigne le dernier single de French Fries, Laquisha).
Ma sélection "tribal":
Gucci Vump - Shashtilism (Erick Rincon Remix) by Erick Rincon
Macumba (Sheeqo Beat Remix) - Hinojosa & Zambrano Ft. David Quijada by Sheeqo Beat
Pour aller plus loin :
Une introduction au genre par XLR8R
Un grand reportage de The Fader sur le sujet
Le sujet traité par The Guardian
Et ben tu vois gamin ? Il suffisait de demander!
1 comment:
vraiment étonnant, merci pour cette initiation.
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