Gilles Peterson, homme orchestre du Worwide Festival de Sète, a acquis au fil du temps un statut de tastemaker à peu près inégalé depuis la disparition du grand John Peel dans la sphère des sons qui comptent. Avant tout passionné de jazz, le franco-britannique distille depuis des années sur les ondes de Radio One une certaine idée du bon goût soulful à travers ses sélections éclectiques qui toutes partagent néanmoins une approche deep de la musique qui se danse ou pas. Malgré des erreurs de parcours à travers quelques signatures insignifiantes sur ses labels Talkin' Loud et Brownswood, on se doit toutefois de saluer l'énorme travail de défrichage sonore qu'entreprend le dj même si ses nombreux zélotes, très souvent des trentenaires hipsters en descente après des années passées à subir sans relâche la tyrannie de bpm affolés, ont parfois tendance à cultiver un snobisme assez agaçant. Toutefois, comme tous les véritables maîtres à danser, Gilles Peterson est avant tout un passeur, capable de convertir les fans de deep house au dubstep, de faire écouter de la salsa aux propagandistes de la techno orthodoxe ou de la drum'n'bass à ceux qui croyaient qu'elle était réservée aux free parties.
L'affiche du Worldwide Festival 2010 démontre une nouvelle fois la capacité du bonhomme à allier ouverture et exigence musicale tant le line-up sétois du week-end balaie large entre représentants abstract hip hop, vétérans techno, légendes soul et piliers dubstep. En sus de la plage, voici donc 5 bonnes raisons, parmi beaucoup d'autres, d'aller se la couler douce du côté de l'Hérault :
L'affiche du Worldwide Festival 2010 démontre une nouvelle fois la capacité du bonhomme à allier ouverture et exigence musicale tant le line-up sétois du week-end balaie large entre représentants abstract hip hop, vétérans techno, légendes soul et piliers dubstep. En sus de la plage, voici donc 5 bonnes raisons, parmi beaucoup d'autres, d'aller se la couler douce du côté de l'Hérault :
Gil Scott Heron
Pape du spoken word, l'homme a traversé les décennies en essaimant les classiques soul funk depuis les années 1970 avant la descente aux enfers existentielle (surconsommation de produits stupéfiants, prison...). Grâce à l'obstination du label XL, Gil Scott Heron a sorti il y a quelques mois le meilleur album de l'année en cours, pas moins.
Mala
Sous son alias Digital Mystikz (mais sans ses anciens acolytes Coki et Loefah), le sorcier dubstep vient de lâcher un 6 titres intitulé Return II Space qui devrait ravir les puristes tant ses morceaux ressuscitent l'esprit du genre circa 2005.
Flying Lotus
Un dernier album quelque peu sur-estimé pour l'un des chantres de l'abstract hip hop, abusivement catalogué wonky, ne suffit pas à nous faire oublier à quel point le producteur californien peut s'avérer génial quand il évite de s'éparpiller.
Joy Orbison
Proclamé superstar en devenir dès la sortie de son premier single, Joy Orbison a hipstérisé le dubstep en le fusionnant avec des influences plus house. Si on ne se lasse toujours pas de son So Derobe, force est de constater que ses derniers remix nous ont plutôt laissé sur notre faim au moment même où une cohorte de suiveurs menacent de lui ravir sa couronne à l'instar de George Fiztgerald.
SBTRKT
Jadis chantre de la house soulful et du broken beat orchestral flirtant avec l'insipidité lounge, Aaron Jerome s'est réinventé en producteur dubstep/future garage par la grâce d'un masque africain, sous lequel il cache désormais son identité. De quoi rendre jaloux les Daft Punk.
M.I.A. - XXXO (SBTRKT Remix) (XL / 2010) [deleted on request]
1 comment:
J-2 !!!
www.worldwidefestival.com
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