High Maintenance in Toulouse

29 July 2009

Dga et les fous



Retour surprise de High Maintenance in Toulouse ! Beaucoup nous ont cru morts, mais je tiens à les rassurer : il n'en est rien. Après tout, c'est les vacances, non ? Nous en avons donc profité pour installer nos quartiers d'été à New York, où une vie trépidante nous laisse peu de temps pour bloguer, pauvres de nous... Ainsi, pendant que nous "bouncions" au 21ème étage de l'hôtel Rivington au coeur du Lower East Side, d'autres travaillaient. C'est notamment le cas du label Dga Fäu, qui était en plein bouclage de la sortie du Reign in Blood Ep de Q.G. Pour rendre hommage à leur opiniâtreté, nous avons donc décidé d'accorder une interview à l'auteur du maxi. Mais n'en disons pas davantage, et place à cet entretien, qui vous apprendra tout ce qu'il faut savoir sur cet Ep et sur le travail de Q.G., qui a su se faire une place de choix dans la scène toulousaine (et au-delà), depuis maintenant quelques années.

HMiT : Salut Q.G., peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Quentin, 28 ans, dj et producteur. Je vis à Toulouse.

HMiT : De quoi est faite ta culture musicale ?
Né de parents qui étaient fans de musique, j'ai été bercé par mon père et ma mère dans le rock des années 70 et 80. Ils étaient assez branchés hard rock en particulier. Du coup, mes premiers amours en musique se portent sur des groupes comme BLACK SABBATH, THE WHO, METALLICA, AC/DC, LED ZEP... A l'âge de 9 ans, j'ai découvert le Hip Hop avec RUN DMC, 2 LIVE CREW... Ça a été vraiment une révélation pour moi au niveau de la musique "sampling". C'était vraiment super frais et nouveau. Ensuite, je suis tombé dans le "hardcore" avec des groupes comme MABDALL, MERAUDER, CRO-MAGS. Une musique mêlant l'esprit du hip hop et du rock. LA MUSIQUE FAITE POUR MOI... L'electro est venue bien plus tard avec THE PRODIGY...

HMiT : Et je sais d'ailleurs que toi-même tu as appartenu à des groupes de rock. Qu'est-ce qui t'a amené à délaisser ce type de formation pour te mettre à produire de la musique électronique ? Je te pose cette question, car, à mon sens, il ne s’agit pas simplement de faire une musique différente, mais cela représente aussi une autre conception de ce qu'est la musique. Qu'en penses-tu ?
Oui, c'est sûr. Produire de l'electro me permet de découvrir de nouveaux horizons musicaux et c'est une approche bien différente. Je joue dans un groupe de hardcore depuis 1997 et, en groupe, tu composes à plusieurs. Là, je suis face à moi-même. J'aime plein de genres différents et j'essaie d'y mixer mes influences et de créer un truc au plus proche de ce qui me fait vibrer. J'essaie, quoi…

HMiT : A ce propos, peux-tu nous expliquer comment tu travailles ?
Eh bien, c'est simple : Reason pour la création et c'est tout. J'utilise Live pour les lives... (rires). A part ça, j'ai juste un petit contrôleur et un clavier maître. J'essaie de plus en plus de me tourner vers le sampling. Je trouve que c'est une des meilleures facons d'avoir un esprit "vivant" dans la musique. Mais là, je ne peux pas vraiment vous en dire plus, car c'est un terrain que je découvre en ce moment même.

HMiT : Peux-tu nous en dire plus sur le son de l'Ep Reign in Blood ? Je suis sûr que tu en parleras mieux qu'on ne pourrait le faire !
Eh bien, c'est un hommage à mes racines, le métal des années 80. Merci à mes parents pour toutes ces heures de grosses guitares !

HMiT : Tes remixeurs ont fait du bon boulot. Quel est le remix que tu préfères ?
Oui, je suis très content de leur travail. TOXIC et Bandit m'ont vraiment fait un honneur de participer à ce projet. Je suis très fier de leur remix. Malheureusement, ils sont tellement differents qu'il est difficile de les comparer.

HMiT : L'Ep est d'abord sorti en vinyle le 13 juillet et n'est sorti en version digitale que dans un second temps, il y a quelques jours à peine, le 27. Quel est l'enjeu de cette démarche ? Quel sens cela a-t-il pour toi de continuer à sortir des maxis vinyles aujourd'hui ?
Pour l'enjeu, je ne sais pas trop, mais l'objet... C'est un rêve ! Le disque est sorti mais je n'ai toujours pas eu la chance, à l'heure actuelle, de l'avoir entre les mains. Elroy a fait un travail de dingue sur l'artwork. Quand je montrerai ça à mes petits enfants, je serai rempli d'émotion, je pense.

HMiT : Et toi, personnellement, continues-tu à utiliser du vinyle dans tes dj sets ?
NON, plus de tunes.... Pas trop le temps de mixer non plus. Là, je suis en train d'apprendre à mixer sur CD, histoire de revenir à mes bases dans l'electro. Car le live, c'est cool mais ça fait deux ans que je ne fais que ça ! Dans un futur proche, je vais revenir au mix sur platines... mais CD.

HMiT : Ton label, Dga Fäu, avait organisé pour toi des pre-release parties. Je suppose que tu as des dates de prévues pour la sortie de l'Ep ; alors n'hésite pas à en faire la promo ici ! Qu'est-ce qui est au programme ?
Eh bien, là, c'est les vacances. Mais je reviens d'une date au club RAZZMATAZZ de Barcelone. Enorme moment ! Un peu comme un rêve. Sinon, un festival en Espagne (PalmFest à Tarragone) et quelques dates en France pour la rentrée qui se profilent. Dès que ça se précise, vous en serez les premiers informés. Pour l'instant, on va dire que je n'en suis qu'au début.

Nous remercions Quentin de s'être prêté au jeu et, pour vous inciter à acheter l'Ep, voici ce que je vous propose en exclusivité !

 

Easy D. sur myspace, c'est ici.

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