Le premier ep du juvénile Joy Orbison nous avait laissé quelque peu dubitatif malgré tous les dithyrambes residentadvisoresques dont a bénéficié la chose. Certes la production est au top niveau mais on ne pouvait s'empêcher d'y voir tous les travers d'un LTJ Bukem des mauvais jours quand jazz funk délavé rime avec insipidité sur lit de breakbeats policés. C'est avec la sortie de son deuxième maxi, sur son propre label Doldrums, qu'on saisit mieux la démarche du son Orbison. Incidemment, celui-ci parvient en effet à concilier deux des courants majeurs de la dance music, qui, antagonistes, se sont trop souvent regardés en chiens de faïence.
A priori, de par son parcours et son histoire familiale (il est apparemment le neveu du dj drum'n'bass vétéran Ray Keith), le Londonien s'inscrit pleinement dans le continuum hardcore britannique, soit un ensemble de courants musicaux embrassant breakbeat hardcore, jungle, uk garage, grime et dubstep, coagulés par la proximité de leurs acteurs, la similitude de leurs influences musicales et l'utilisation de la même infrastructure économique (radios pirates, promoteurs, labels). D'où un (Orbi)son qui s'inspire souterrainement de l'époque 2-step aussi bien rythmiquement que par l'utilisation de micro-samples de divas déréalisées.
Mais, dans le même temps, Joy tente un rapprochement avec l'axe Detroit-Berlin, qui passerait également par les formes les plus deep de la house 4/4, caractérisé par une approche plus introspective, moins rugueuse mais éminemment austère (des breakbeats ? C'est quoi ?), et affichant une maturité autoproclamée (hors de question de sonner cheesy, ici on est soulful). L'intention transparaît à travers le traitement clinique des beats et l'omniprésence de nappes synthétiques alternativement conquérantes et mélancoliques.
Au final, les hymnes de Joy participent de l'émergence d'un future garage, aux côtés de Spatial ou Clueless, en traçant une voie médiane, et sont donc susceptibles d'intégrer les playlists de tous horizons musicaux.
A priori, de par son parcours et son histoire familiale (il est apparemment le neveu du dj drum'n'bass vétéran Ray Keith), le Londonien s'inscrit pleinement dans le continuum hardcore britannique, soit un ensemble de courants musicaux embrassant breakbeat hardcore, jungle, uk garage, grime et dubstep, coagulés par la proximité de leurs acteurs, la similitude de leurs influences musicales et l'utilisation de la même infrastructure économique (radios pirates, promoteurs, labels). D'où un (Orbi)son qui s'inspire souterrainement de l'époque 2-step aussi bien rythmiquement que par l'utilisation de micro-samples de divas déréalisées.
Mais, dans le même temps, Joy tente un rapprochement avec l'axe Detroit-Berlin, qui passerait également par les formes les plus deep de la house 4/4, caractérisé par une approche plus introspective, moins rugueuse mais éminemment austère (des breakbeats ? C'est quoi ?), et affichant une maturité autoproclamée (hors de question de sonner cheesy, ici on est soulful). L'intention transparaît à travers le traitement clinique des beats et l'omniprésence de nappes synthétiques alternativement conquérantes et mélancoliques.
Au final, les hymnes de Joy participent de l'émergence d'un future garage, aux côtés de Spatial ou Clueless, en traçant une voie médiane, et sont donc susceptibles d'intégrer les playlists de tous horizons musicaux.
2 comments:
Pas mal vu pour les les "dithyrambes residentadvisoresques", ils font quand même la pluie et le beau temps et pas toujours pour le meilleur. Effectivement j'apprécie bien ce petit nouveau, Joy Orbison, mais on en fait trop. J'attends avant de prononcer.
Disons qu'il me semble que RA défend des valeurs et une esthétique bien précises à travers une vision assez puriste voire parfois conservatrice de la techno qui surexpose l'axe Detroit-Berlin et sous-représente tout ce qui s'en éloigne. Bref une certaine idée du bon goût que l'on peut trouver parfois fossilisée.
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